Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 58]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

108

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

On n'arrête l'abatage que lorsqu'on n'a plus contre les S éboulements de l'étage supérieur qu'un stot minime de protection de 2 à 3 mètres contre leur arrivée ; ce stot peut être très réduit dans certains cas, comme quand on I débouche dans des travaux à ciel ouvert ; ainsi nous le verrons supprimé complètement dans certains quartiers ■ à Gràngesberg ; il peut être, au contraire, assez consi- I dérable dans les endroits où le minerai n'aurait que peu \ de résistance à l'écrasement. Le travail fini, il ne reste plus qu'à vider le magasin parles trappes de base, en détruisant, au besoin, les accrochages qui pourraient se produire par des explosifs introduits par elles. U se forme alors un grand vide qui se | remplira ultérieurement par des éboulements des parties supérieures ou des parois du toit. On arrivera donc ainsi à extraire le minerai de grandes chambres de 9 mètres de largeur et à longueur variable avec la traversée de la formation minéralisée, mais ne dépassant pas ordinairement, dans les cas les plus favorables, 100 mètres ; au delà . de cette longueur, on aurait à procéder un peu différemment. Ces chambres seront prises à partir de niveaux de roulage distants de 40 mètres, ce qui, avec les 6 mètres de galeries et couloirs à trappes de base et 3 mètres de I stot au toit, leur donnerait une hauteur de 31 mètres. En mettant les galeries de base à 11 mètres les unes des autres d'axe en axe, et en donnant aux chambres la I largeur précédente, cela revient à constituer entre les j chantiers voisins des piliers de séparation et de protection : de 2 mètres ; la, reprise de ces piliers constituerait un problème très difficile si l'on n'envisageait que, lors du vidage de ces chambres, ces piliers ne s'effondreraient et qu'une grande partie de leur minerai pourrait être ainsi récupérée. Quant aux stots inférieurs de 3 m ,50 au-dessus des galeries de base, de 6 mètres entre elles, il pourra vraisemblablement en être repris une bonne partie en ra-

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

109

battant vers les galeries secondaires une fois les magasins vidés. Les stots supérieurs s'effondreront également comme les piliers de 2 mètres, ou leur chute sera facilitée par une dernière volée de coups de mine, lors de la fin du travail d'abatage. Nous avons sommairement décrit cette méthode du magasin, dans le cas où la traversée du gîte perpendiculairement aux épontes n'est pas trop considérable et ne dépasse pas 100 mètres. Dans le cas où l'on aurait affaire à des parties de lentilles plus considérables, la méthode pourrait être un peu compliquée en ce sens que dans les secondaires beaucoup plus espacées alors, 80 à 100 mètres, déboucheraient tous les 11 mètres des tertiaires perpendiculaires, jouant le rôle des secondaires du cas précédent. Il faut remarquer, du reste, que pour avoir des quartiers d'abatage indépendants, de façon à ce que des incidents dans l'un ne viennent pas compromettre l'exploitation des autres, on constitue, dans l'exploitation, des groupes de cinq magasins juxtaposés, groupes séparés les uns des autres par de plus grands piliers de protection de 9 mètres ; la reprise de ces derniers piliers se ferait alors par un procédé analogue à celui que nous décrirons pour Gràngesberg. Avant d'arriver à cette forme simple d'exploitation schématique, on avait tâtonné un peu quant aux dimensions à donner aux chambres et aux piliers, ainsi qu'à la disposition des trappes dans la galerie de base. Les croquis cicontre (fig. 9) indiquent très succinctement les diverses phases que l'on a traversées : les I et III avaient contre eux les frais de boisage du dièdre central et des parements internes des galeries ; on pouvait, du reste, envisager que le dièdre central aurait été taillé dans du minerai laissé en place, sur lequel aurait gîissé le minerai abattu. Le système II est celui que l'on a adopté en fin de compte