Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 45]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

fond du cul-de-sac, donne accès à la galerie auxiliaire du ventilateur, a été tenue fermée au moment des explosions. Celles-ci ont donc pris naissance en atmosphère calme comme habituellement au chantier. 2° Préparation des poussières. On ne s'est pas servi de poussières recueillies au fond de la mine, faute de pouvoir en rassembler une quantité suffisante dans les conditions voulues d'homogénéité. On a produit les poussières destinées aux expériences par broyage et pulvérisation. Le charbon à réduire en poussière passe d'abord dans un broyeur à boulets, d'où il sort en grains d'une dimension au plus égale à l mm ,5. Les grains sont ensuite traités dans un pulvérisateur Alsing, qui donne un produit d'autant plus fin que la pulvérisation dure plus longtemps. Nous donnons ci-dessous, à titre d'exemple, le tableau des finesses obtenues avec du charbon tout-venant des mines de Liévin préalablement passé au broyeur à boulets. —

Finesse de la poussière obtenue avec le charbon de Liévin préalablement granulé IM^M ■■■■m"" rus Relus Refus He

. Duree , de passage au pulvérisateur Alsing

au tamis (') n» 240 p.

0 minute 15 — 30 — 45 1 heure

100

au tamis n° 200

'

"6 50 28 10 7

p-

au tamis

n" 120 p. 100

100

72,5 35,0 12,5 3,5 1,5

55,0 21,0 7,5 1,6 1,5

(*) Le numéro d'un tamis indique le nombre de mailles au pouce linéaire. Voici quelles étaient, en fait, les caractéristiques des tamis dont nous nous sommes servis : Nombre approximatif de mailles Numéro des tamis

240 200 120

——-

par centimètre de longueur

par centimètre carré

80-85 75 45

6.300-7.000 5.625 2.025

Nature des fils

soie laiton laiton

Diamètre de (ils

0

,05à0""°,06 0~=,66 0""»,10

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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3° Moyens employés pour déterminer un coup de poussières. — Dans la mine, un coup de poussières peut être déterminé par la détonation d'une charge d'explosif dans un trou •de mine lorsque le coup travaille mal ou fait canon ; il peut être également provoqué par une explosion de grisou, qui elle-même est allumée par un explosif employé dans des conditions défectueuses ou une lampe ne présentant pas de suffisantes garanties de sécurité. On connaît d'autres •causes de production de coups de poussières, notamment l'explosion d'un dépôt d'explosifs ou encore l'inflammation, par une lampe ou un arc électrique, d'un nuage poussiéreux préalablement mis en suspension dans les galeries par une cause particulière. Mais ce sont là des circonstances très exceptionnelles ; aussi s'est-on contenté, dans les expériences dont il va être rendu compte, de produire les coups de poussières par la détonation d'une charge suffisante d'explosif en trou de mine non bourré, agissant directement sur les poussières ou enflammant ■un mélange d'air et de grisou à teneur explosive. 4° Tir des mines. Le trou de mine est représenté par l'âme d'un mortier d'acier ; le diamètre de l'âme était de 55 millimètres à l'état neuf; il est demeuré à peu près invariable vers l'orifice et s'est progressivement accru de quelques millimètres vers le fond ; la profondeur de l'âme fut constamment de 600 millimètres. Le mortier est encastré dans le fond de la galerie; l'axe est horizontal, et placé à 0 m ,60 au-dessus du radier. Le recul est empêché par de fortes pièces de bois arcboutées sur les massifs en maçonnerie sur lesquels prennent également appui les poutres de bois assemblées formant le fond de la galerie. —

L'explosif généralement employé a été la dynamitegomme en cartouches de 80 grammes placées à la file à partir du fond de l'âme du mortier ; le diamètre des car-