Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 43]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIERES DE HOUILLE

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

(filions une inflammation peut se propager dans un nuagesupposé soulevé à l'avance et homogène. Les résultats ainsi acquis ont servi de base pour la préparation desexpériences dont il va être rendu compte et qui ont. un autre caractère et une autre portée. On a cherché à se placer dans des conditions comparables à celles de la mine. La section, la forme, la nature-, des parois de la galerie (fig. 9) ont été déterminées d'aprèscette considération.

explosif ou l'explosion d'un mélange d'air et de grisou. L'objet de ces expériences a été de rechercher quelles sont les conditions favorables ou défavorables à la naissance d'un coup de poussières, et l'on a étudié séparément l'influence de la cause d'inflammation, de la composition chimique du charbon, de la quantité, de la finesse, de la pureté et de l'humidité des poussières. Le principal résultat de ces essais a été de fournir un classement des gisements poussiéreux suivant qu'ils présentent des conditions de réceptivité plus ou moins favorables à la naissance d'un coup de poussières. On en déduira la connaissance des moyens à employer pour empêcher la production d'un coup de poussières en présence d'une cause d'inflammation du même ordre que celles qui ont servi pour ces essais.

I. —

FIG.

9. — Orifice de la galerie principale.

Sauf de très rares exceptions, les coups de poussières dans la mine prennent naissance en des points où les poussières de houille sont en dépôt sur le sol et les.paroissans avoir été soulevées en nuage dans l'atmosphère* de la galerie antérieurement au début de l'explosion.. En conséquence, on a toujours opéré sur des poussières simplement déposées, sans mise en suspension préalable. Comme cause déterminante des coups de poussières,, on a eu recours aux deux modes d'inflammation qui sont le plus à redouter dans la pratique : la détonation d'un

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OUTILLAGE EXPERIMENTAL.

1° Galerie. — La galerie d'expériences, longue de 65 mètres, comprend deux parties : sur les 30 premiers mètres, elle est construite en béton de ciment armé avec une section intérieure trapézoïdale de 2 m2 ,80, la hauteur étant de l m ,85, la largeur de l m ,40 au plafond et l m ,60 au radier (fig. 10 et 11). Sur les quatre angles de ce trapèze, le béton forme des pans coupés qui sont interrompus tous les 60 centimètres, de façon à permettre le logement éventuel des cadres de mine et de donner à ceux-ci un solide point d'appui pour résister à la poussée des explosions. La galerie est bien dégagée extérieurement de manière à permettre l'observation facile du début desexplosions aumoyende douze fenêtres ou hublots mesurant 200 sur 150 millimètres, munies de verres armés de 30 millimètres d'épaisseur. Ces fenêtres sont ménagées dans le béton, à mi-hauteur de la paroi latérale qui fait