Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 29]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

uns font connaître l'influence de la charge d'explosif; les autres ont permis de déterminer comment l'inflammabilité varie lorsqu'on ajoute des poussières schisteuses dans le nuage des poussières charbonneuses. COMPTE RENDU DES ESSAIS.

1° Influence de la nature et du poids de l'explosif. — Dans quelle mesure l'inflammation dépend -elle de la charge ou de la nature de l'explosif? Dans toute inflammation, il y a une première phase au cours de laquelle la propagation de la flamme est sous l'influence directe de la source de chaleur initiale. Puis, si le mélange combustible est réellement inflammable, la flamme continue à se propager suivant des lois qui ne dépendent plus que de la composition du mélange et, bien entendu, des diverses circonstances de milieu, telles que la nature des parois, le degré d'agitation des gaz, etc.. Il est essentiel do ne pas confondre ces deux phases. Un mélange combustible, mais non inflammable, peut augmenter les dimensions de la lueur produite par la cause d'inflammation, absolument comme la flamme d'une lampe s'entoure d'une auréole lumineuse lorsqu'on la plonge dans une atmosphère tenant moins de 6 p. 100 de grisou. Il apparaissait nettement à l'observation, dans presque tous les essais de notre première série, que nous nous trouvions bien en présence de véritables propagations et non de simples allongements de la flamme de l'explosif. Et en effet, pour les poussières riches en matières volatiles, la flamme s'épanouissait à l'orifice en un volume tout à fait disproportionné avec celui de la flamme initiale, et, pour d'autres poussières moins inflammables, on voyait la flamme s'avancer lentement dans le tube; au cours de ce cheminement, la lueur n'occupait jamais qu'une ou

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS 51

deux fenêtres à la fois, en sorte que, lorsqu'elle atteignait la seconde moitié du tube, il s'était déjà écoulé un temps appréciable depuis l'instant où les gaz de la détonation initiale s'étaient assez refroidis pour cesser d'être lumineux. Il n'en était pas moins nécessaire de vérifier par des essais complémentaires que, à l'exception sans doute de quelques cas limites, la propagation, une fois amorcée, n'est plus sous la dépendance directe de la flamme initiale. Un second point avait besoin d'être précisé. Pour produire l'inflammation, la source de chaleur doit être non seulement à une température suffisante,.mais encore suffisamment volumineuse. Il doit donc y avoir une certaine charge d'explosif minimum nécessaire pour provoquer "OYnarmtp. ^ 40 , rbiammea

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■ Diagramme des essais d'inflammabilité de poussières pui

Inflammation, cette charge pouvant d'ailleurs être différente, suivant que le nuage poussiéreux est plus ou moins lacue a enflammer. Il était intéressant d'avoir une pre-