Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 220]

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LES VARIATIONS DE LA PRESSION ATMOSPHERIQUE

Cependant l'emploi des moteurs électriques dans la commande des ventilateurs peut faciliter les variations de débit de ceux-ci ; les applications électriques de régulation de vitesse sont assez nombreuses pour qu'il soit possible d'envisager, pour les ventilateurs, des vitesses variables suivant les pressions barométriques. Il con-^ vient de remarquer, toutefois, que l'uniformisation complète du régime de la mine, au point de vue des teneurs générales, se heurterait à des variations de puissance du moteur trop grandes pour être pratiques. Comme exemple, la suppression d'une variation de teneur de 25 p. 100 demanderait une variation de puissance du simple au double. Cependant, sans aller aussi loin, toute disposition mécanique augmentant l'aérage en cas de dépression barométrique, constituera un progrès. Il n'est pas sans intérêt, non plus, de signaler que la ventilation des mines à orifice équivalent élevé pourrait être aidée sérieusement, au moment des dépressions barométriques, par l'utilisation de la puissance des courants atmosphériques, que ces dépressions créent. On connaît déjà l'influence de l'aérage naturel sur les mines larges (*) : une différence de 16°. entre la température extérieure et celle de la mine a maintenu, au siège n° 1 de Liévin, un débit de 72 mètres cubes d'air, malgré l'arrêt du ventilateur. D'autre part, la dépression du ventilateur en marche qui, pendant l'été, en août 1908 est de 45 millimètres, pour un volume extrait de 77 mètres cubes, devient en hiver, en décembre 1908, 25 millimètres avec un volume de 102 mètres cubes. Étant donné que les grands vents accompagnent toujours les fortes dépressions atmosphériques, comme l'indiquent les courbes (fig. 11), on conçoit l'intérêt qu'ils .(*) Noie sur l'Aérage, Société houillère de Liévin (Exposition du Nord de la France, Arras, 1904).

ET LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU

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peuvent présenter dans la ventilation par la disposition ci-dessous (fig. 10). DirecHou A.

DiF&crLon éi vent Puit s d'entrée d'air

^

Puits de cetour dair

W

Vf

(P

Wilatenr

Travaux Combatte FIG. 10.

— Coupoles mobiles utilisant Faction du vent.

La vitesse v du vent donne en A une compression KD

et en B une dépression h' =

K'D

Hi^LJtf,

K et K' étant des coefficients à déterminer, D étant la densité de l'air, v la vitesse de l'air supposée égale à 0 l'entrée et à la sortie du puits. La pression motrice totale créée par le courant d'air de vitesse v sera donc : H = (K + K')D

" 2?

,

K et K' sont voisins de l'unité, ils n'en diffèrent que dans la proportion où les remous et les chocs entraînent une perte de charge. Le relevé fait en 1907 à la station météorologique d'Arras montre que la moyenne des vitesses du vent dans