Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 119]

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ROLE DE

L'EAU

DANS

LES PHÉNOMÈNES VOLCANIQUES

la peine qu'il a prise d'aller observer sur place les volcans d'Europe et d'Asie, enfin lesingénieuses expériences de laboratoire sur lesquelles il fonde sa thèse de l'anhydricité des réactions du noyau terrestre m'ont fait sentir la nécessité de revenir expérimentalement, et sur le terrain lui-même, en examinant directement les faits du volcanisme, sur la démonstration de l'existence de l'eau qui paraissait avoir été faite, mais qui, considérée comme insuffisante par un savant de valeur, avait désormais besoin de preuves nouvelles. Non seulement l'eau intervient dans tout phénomène volcanique, mais je reste convaincu, ainsi que je l'ai exposé ici même en 1906, que c'est des failles des terrains éruptifs, anciennes ou modernes, et grâce aux réactions qui se continuent dans la région des laves fondantes, que sortent les eaux thermales, celles du moins qui présentent à la fois le triple caractère d'un débit, d'une température et d'une composition à peu près constantes. Dans ces eaux d'origine ignée, la minéralisation reste aussi spécifique ; elle porte comme la signature de sa région d'origine; on y trouve, en effet, dissoutes, réunies ou non, les substances constitutives des émanations volcaniques et des concrétions fumerolliennes : le fluor, le bore, le phosphore, l'iode, l'arsenic, le fer, les carbonates, sulfures, silicates et chlorures alcalins, l'ammoniaque, l'azote libre, l'argon et ses congénères. Suite lointaine des paroxysmes volcaniques, l'émission des eaux thermales, de celles du moins que je viens de définir, reste comme le principal témoignage de la persistance des réactions qui se poursuivent dans cette région du feu central où continuent à se former et à se concréter lentement, même à cette heure, les matériaux des roches terrestres les plus profondes, et où se préparent de nouveaux cataclysmes éruptifs.

LES QUESTIONS OUVRIERES ET LA SCIENCE ACTUARIELLE

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LES QUESTIONS OUVRIÈRES ET LA SCIENCE ACTUARIELLE

RAPPORT DE MISSION présenté à Monsieur le Ministre des Travaux publics, des Postes et des Télégraphes Par M.

MAURICE

BELLOM, Ingénieur en Chef des Mines,

Professeur d'économie industrielle à l'École supérieure des Mines, Délégué au Congrès international d'Actuaires tenu à Vienne en 1909.

AVANT-PROPOS.

L'assurance est devenue, par la multiplicité des risques de la vie moderne et par le développement du souci de la prévoyance, un besoin assez général pour avoir acquis droit de cité dans l'enseignement de l'économie industrielle. Les élèves des écoles techniques doivent en connaître les principes au double point de vue économique et social. D'une part, en effet, l'industriel est conduit à chercher dans l'assurance une protection contre les éventualités qui menacent son entreprise, et il faut qu'il apprécie la mesure dans laquelle l'exagération du coût de la prévoyance doit lui faire affronter, sans aucune aide étrangère, les conséquences de ces éventualités. D'autre part, les travailleurs peuvent demander aux combinaisons d'assurance non seulement la sauvegarde de leur santé et' de leur vie dans la lutte contre la maladie, les accidents,