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LES CABLES SOUS-MARINS
LE « FRANÇOIS-ARAGO » ET LES APPAREILS SPÉCIAUX QU'IL PORTE (*).
Le passé.— En 1890, la Société générale des Téléphones, pour ses premières opérations en mer (campagne des Antilles), eut recours à un navire anglais, qu'elle loua. Ce navire s'appelait le Weastmeath. Comme la Société des Téléphones, pour cette première expédition, manquait d'ingénieurs et d'ouvriers expérimentés, elle employa sur le Weastmeath un personnel anglais, auquel seulement quelques Français furent adjoints. (*) Explication de quelques termes marins : Artimon (mat d'). — Le bas mât le plus arrière sur un trois mâts. Barrots. — Petits baux supportant l'entrepont. Baux. — Poutres transversales supportant les ponts et maintenant l'écartement des parois verticales du navire. Corne. — Vergue servant à enverguer l'artimon. Coursive. — Passage étroit à l'intérieur du bâtiment. Davier. — Rouleau en bois ou en fer, mobile autour d'un axe horizontal et servant de dernier support au câble -au moment de quitter le bord. Écubier. — Trou pratiqué dans les joues du navire, à l'avant, donnant passage au câble ou à la chaîne d'ancre. Étale. — Intervalle de temps pendant lequel la mer ne monte ni descend de façon sensible. Étrave. — Synonyme de proue. Guindeau. — Treuil à axe horizontal servant à lever les ancres et à faire les manœuvres de force. Halin. — Cordage servant à haler quelque chose. Haubans.— Cordages assujettissant les mâts contre la chute vers l'avant. Hiloires. — Surbaux renforçant les ponts à l'ouverture des panneaux. Hune. — Plate-forme fixée au haut des bas mâts, servant à écarter les haubans de hune. Huniers. — Voiles carrées fixées aux vergues des mâts qui surmontent les bas mâts. Perroquet. — Voile carrée au-dessus des huniers. Bambades. — Garde-corps autour des passerelles. Surbaux. — Pièce de bois bordant les écoutilles. Touée. — Longueur de cordage filé sur une bouée mouillée ou sur un grappin en travail. Vergues.— Longues pièces de bois ou de tôle en forme de fuseau, fixées à différentes hauteurs sur les mâts et servant à maintenir les voiles déployées.
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FABRICATION DE LEUR ARMATURE ET POSE
L'année suivante, pour le câble Marseille-Oran, la Société fit l'acquisition du Weastmeath; les cahiers des charges de l'État imposent, en effet, que la pose des câbles soit faite par des navires de nationalité française. Le Weastmeath devint le François- Arago et on lui donna Calais comme port d'attache. Depuis lors, le François- Arago n'a posé que des câbles français : Oran-Marseille
en 1892
Galédonie-Australie
1893
Réparation aux Antilles
1894
Madagascar-Mozambique Réparation du câble transatlantique
1895 au
Bonnet-Flamand
1896
New-York — Cap-Haïtien
1896
Calais à Douvres
1897
Vénézuéla
1897
Brest-Cap Cod
1897-1898
Cap Cod-New-York
1899
Hué-Amoy
- '.
1900-1901
Réparation Cap-Haïtien — New-York
1904
Brest-Dakar
1904-1905
Saïgon-Pontianak.
1906
La Réunion-Maurice-Madagascar
1906
Cette énumération nereprésentepas moinsde 24.000 kilomètres de câbles sortis des ateliers de l'usine de Calais. s Le « François- Arago ». — Le François- Arago est un cargo-boat transformé. Ses caractéristiques sont les suivantes : Capacité cubique.
3.342 mètres cubes.
Tonnage brut officiel
3.141 tonneaux de jauge.
Tonnage net Longueur
1.906 , 97 m ,5
Largeur
12"\9
Profondeur de cale
8 m ,5
Tome XIV, 1908.
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