Annales des Mines (1908, série 10, volume 13) [Image 177]

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PAR CIMENTATION DES CREUSEMENT DES PUITS DU

ASSISES AQUIFÈRES

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SIÈGE ÉDOUARD-AGACHE

pas à son entrée, et à ce moment toute circulation sera impossible. On pourrait cependant, peut-être, monolither les sables -coulants par l'injection d'un coulis brassant la masse de sables comprise entre deux sondages voisins, l'un servant à l'entrée du mélange et l'autre à l'évacuation de l'eau après absorption du ciment par les sables intercalés et mis en émulsion par la charge d'injection. Mais cette ■émulsion sera-t-elle générale et assez homogène pour qu'il y ait mélange intime du ciment et du sable, et prise -complète de ces deux éléments après repos ? N'y a _t-il pas lieu, au contraire, de craindre que tout le liquide injecté ne crée, dans la masse arénacée, qu'un circuit entre les deux sondages et ne passe que là sans -diluer le sable voisin qui restera coulant après comme avant l'opération ? En raison de cette considération, il nous paraîtrait ■aléatoire, dans le fonçage d'un puits, de baser sur la cimentation la traversée de stratifications arénacées coulantes importantes. Densité du coulis d'injection. — La densité du lait de ■ciment ou mieux la proportion de ciment et d 'eau par unité de volume est un facteur important. Elle doit être très faible dans un terrain à fissures multiples et étroites, -et plus forte lorsqu'on a à traiter de larges crevasses. Un coulis à faible densité ira plus loin à égalité de pression, s'intercalera mieux dans les fissures les plus minces du terrain ; on dépensera plus de temps, plus de ciment pour réaliser l'obstruction, mais l'opération se fera beaucoup plus sûrement. De cette considération découle qu'il faudra toujours pratiquer le cimentage avec un coulis à faible densité lorsque, pour des raisons multiples, on ne pourra opérer qu'avec une faible pression.

Injection du ciment. — L'injection doit, à notre avis, se faire simultanément par tous les trous de sonde disposés autour du puits à creuser pour obtenir un épanchement de ciment uniforme. En la faisant sondage par sondage, soit sur la totalité de la hauteur de chaque forage, soit au fur et à mesure de son avancement, il peut se faire que l'injection d'un ■sondage monolithe les terrains des forages voisins, qui ne laisseront plus passer le coulis lors de leur propre creusement. Dans le premier cas (injection simultanée par tous les sondages), on est certain d'obtenir une zone d'injection ayant la forme ambncpdçerfs (fig. 1). Dans le deuxième cas (injection sondage par sondage au fur et à mesure de leur achèvement ou de leur avancement), on risque de n'obtenir que la zone a { nb { qc { s, avec points faibles en a,, b u c i , et de perdre le bénéfice de la moitié des sondages. C'est la raison qui nous a conduits, à Anzin, à faire de l 'injection simultanée autour des puits de notre nouveau siège Edouard-Agache. Injections simultanées par passes successives. — Lorsque la hauteur des terrains fissurés est trop grande, on peut d'ailleurs faire l'injection simultanée du coulis de ciment dans les sondages par tronçon de puits, soit en descendant,, en arrêtant les sondages à la même cote, soit en remontant, après l'achèvement complet de tous les forages.

Pression d'injection. — Au début, lorsque toutes les cassures des stratifications seront naturellement ouvertes, la pression d'injection sera faible ; elle augmentera au fur et à mesure de l'obstruction des fissures et cela jusqu'à 1 arrêt des moteurs, si la zone de pénétration souterraine