Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 105]

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LES CHEMINS DE FER AMERICAINS

MATÉRIEL ET TRACTION

la capacité atteint parfois 1.000 tonnes) descendent des couloirs en tôle par où se fait l'alimentation automatique des chargeurs mécaniques des foyers. Les cendres et mâchefers tombent dans les godets d'un transporteur se déplaçant dans un tunnel passant sous les chaudières ; à l'extrémité du bâtiment, ce transporteur remonte les mâchefers dans une trémie surélevée permettant de les charger facilement en wagons pour les évacuer.

duction, et sortent 30 wagons par jour, les déchets sont en quantité suffisante pour remplacer 16 tonnes de charbon par jour.

Utilisation des déchets de bois. — Les stations centrales desservant des ateliers de voitures et wagons ont toujours une partie de leurs chaudières équipées avec des grilles spéciales pour brûler, concurremment avec du charbon, les déchets de bois (sciure et copeaux) provenant des machines du « planing mill » (scies, raboteuses, perceuses, etc.) et de l'atelier d'ébénisterie. Tous ces déchets sont attirés dans des tuyaux en tôle galvanisée de 15 à 20 centimètres de diamètre, aboutissant à proximité des outils des machines, et reliés à de puissants ventilateurs aspirants : aux ateliers dîAngus, il n'y a pas moins de 17 ventilateurs de l m ,25 à 2 m ,30 de diamètre, tournant à des vitesses de 665 à 1.700 tours à la minute. Ces ventilateurs aspirent les déchets dans des réservoirs placés sur la toiture des ateliers. D'autres ventilateurs placés sur la toiture de la « power house », et reliés aux réservoirs précédents par des conduites en tôle de 0 m ,60 à 0 m ,70 de diamètre, reprennent des déchets soit pour les envoyer dans des trémies alimentant les grilles des chaudières, soit pour les mettre en réserve dans des chambres pouvant emmagasiner la production d'une journée. Les mêmes ventilateurs servent à reprendre les déchets dans ces chambres pour les envoyer aux chaudières. Lorsque les ateliers à'Angus travaillent à pleine pro-

Chauffage central des ateliers. — Le système de chauffage le plus employé est le chauffage à l'air chaud, utilisant une circulation d'eau pour le transport de la chaleur de la station centrale aux ateliers. Nous décrirons, par exemple, l'installation des ateliers du Pittsbargh and Lake Eric R. R. à Mac Kees Rocks (Pa.). La vapeur d'échappement de toutes les machines de la station centrale est envoyée dans deux réchauffeurs, analogues à des condenseurs à surface, et offrant chacun une surface de 170 mètres carrés pour les échanges de chaleur entre la vapeur d'échappement et l'eau de circulation du chauffage. Cette circulation d'eau chaude est assurée par deux pompes centrifuges débitant 5 m;\7 à la minute, commandées par des moteurs électriques de 35 chevaux. L'eau chaude est envoyée dans des radiateurs placés dans chacun des ateliers ; ces radiateurs sont renfermés dans des enceintes en tôle, où l'air est forcé par des ventilateurs électriques. De l'enceinte, l'air chaud est distribué aux différents points de l'atelier par des conduites 'en tôle de fort diamètre fixées aux fermes du bâtiment. Ce système de chauffage se montre très efficace, car il permet de maintenir dans les ateliers une température très constante, malgré la rigueur des hivers américains. VIII. MAGASINS.

Les magasins généraux chargés d'approvisionner non seulement les ateliers centraux où ils se trouvent, mais