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BULLETIN
BULLETIN.
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devenue coûteuse depuis la dernière guerre, exige aujourd'hui des entreprises d'une certaine importance. ■Sur le chiffre de 450.000 £ ou 1 1.250.000 francs donné plus haut pour la valeur totale produite annuellement, la proportion de l'or provenant des placers serait de 297.000 £ ou 7.425.000 francs soit 66 p. 100 du total. C'est encore dans le Hpyeng-An-To que sont situés les principaux centres de placers : leur production annuelle est de 48.000 onces, ou 1.460 k s,752, valant plus de 150.000 £, soit 3.750.000 francs, ou un tiers de la production totale de l'or de toute la Péninsule.
RESSOURCES MINIÈRES DE LA CORÉE.
D'après les études faites par le Bureau Commercial du Ministère des affaires étrangères de Tokyo, la production minière de la Corée ne consisterait, pour ainsi dire, que dans l'or, qu'il provienne de l'exploitation des placers ou de l'extraction des quartz aurifères. Le nombre des points où le métal précieux . serait actuellement recherché par l'un ou l'autre de ces procédés dépasserait i20, et la quantité d'or fin produite chaque année atteindrait 121.000 onces avoir-du-poids, ou 3.430 k s,229, valant environ 450.000 livres sterling, soit 11.250.000 francs. Ces chiffres, bien que donnés par une administration qui a fait procéder à des recherches sérieuses, ne sauraient cependant être acceptés que sous réserves : la Douane, d'après les statistiques de laquelle ces chiffres ont dû être établis, se contente en effet des déclarations bénévoles des intéressés, et il n'existe aucun moyen de contrôle ; mais on est généralement d'accord pour admettre que les chiffres relevés par cette administration devraient être triplés pour donner une idée approchée des qualités et valeurs réellement produites et exportées. Les quartz aurifères les plus abondants se trouvent dans la province de Hpyeng-An et surtout au nord et au nord-ouest de cette localité. Les mines de Ounsan et de Eunsan, appartenant aux Américains et aux Anglais respectivement, seraient lesplusriches. On cite, comme autres mines de valeur, celles de TjyangSyeng et de Toltchyen. Mais, à tout prendre, ce serait l'or des placers qui tiendrait parmi les produits de la Péninsule la place la plus considérable, les gisements de ce genre étant nombreux et étendus, tandis que ceux de quartz aurifère sont rares et difficiles à découvrir; malheureusement le travail des placers avec la main-d'œuvre coréenne, très lente d'une part et, de plus,
L'argent n'est pour ainsi dire pas exploité en Corée, malgré la demande considérable de ce métal, qui, à lui seul, constitue toute la bijouterie, d'ailleurs très répandue, du pays. Il existe cependant des mines d'argent, d'après les explorations auxquelles il a été procédé, mais leur exploitation, plus difficile que celle des mines d'or et à plus forte raison que celle des placers, n'a jamais tenté les indigènes, qui ne la trouvent pas assez rémunératrice. Le, Nord et le Sud de la Péninsule fournissent en grande quantité le cuivre, dont l'industrie nationale fait une importante consommation. On le rencontre rarement dans les régions du Centre. La principale mine du pays est celle du district de Kap-San, dans la province septentrionale de Ham-Kyeng, sur le versant oriental de la Péninsule ; sa production annuelle s'élève au chiffre considérable de 270.000 livres, soit 122.468 k s,760 de cuivre pur. On trouve du -fer dans la province de Hoang-Hai et dans quelques autres ; mais les difficultés et le coût de son exploitation, joints à la répugnance qu'éprouve l'indigène pour le travail de la fonte, ont jusqu'ici empêché la population coréenne de tirer de ces gisements un parti qui mérite d'être mentionné. Les charbonnages, d'autre part, ne semblent pas appelés en Corée à un très grand développement. En dehors des gisements de Hpyeng-Yang, qui fournissent un anthracite léger, brûlant sans fumée et ne laissant qu'un très faible résidu, les autres mines de charbon, qui, sans être abondantes, se rencontrent cependant dans plusieurs provinces, donnent un charbon bitumineux d'un emploi très désagréable. Certains gîtes offrent même une assez vaste étendue ; mais la qualité de leurs produits n'est pas meilleure.