Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 281]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

558

LES

CALCAIRES ASPHALTIQUES DU

GARD

ne constituent encore qu'une zone d'imprégnation de 28 mètres. On n'a donc, en somme, si on en excepte le sondage de Fontcouverte, reconnu en chaque point qu'un seul horizon asphaltique de puissance variable de 10 à 30 mètres. Il nous reste à voir si on peut assimiler ces; divers résultats, si c'est un unique horizon asphaltique que l'on a plusieurs fois recoupé et si la couche de Saint-Jeande-Maruéjols peut s'y rattacher.

-3

. 161 .16.6 .m _19S -212 à.BalsS'jean. 19. G

Tentes Ses affleurements à à. a. à.

S» — Ss_ S8_ Se_

7» 7o "h % % %

Fin. 12.

Les résultats des sondages 5, 6 et 8, qui sont à moins de 200 mètres les uns des autres, et la comparabilité descouches traversées au point de vue de leur (puissance, de leur minéralisation et de la profondeur rapportée au niveau de la mer à laquelle elles ont été trouvées, semblent exclure toute attribution de ces couches et des niveaux géologiques différents. La fig. 12, qui représente, suivant un plan vertical normal à la direction, la couche de Saint-Jean, les projections des couches recoupées, montre que nulle part on n'a une pente supérieure à22 p. 100 entre les divers points ainsi marqués, alors que, dans les travaux de Saint-Jean, la pente moj'enne atteint 19,6 p. 100, chiffre tout à fait comparable. L'assimilation des résultats des sondages 5, 6, 8 à celui du sondage (.) et à la couche de Saint-Jean parait donc aecep-

LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD

559

table au point de vue stratigraphique. On aurait donc un horizon unique asphaltique, de pendage moyen de 10 à 20 p. 400, qui, dans cette partie, pourrait varier de 2 m ,50 actuellement connus exploitables dans les travaux de la concession de Saint-Jean à 12 et 16 mètres dans la région des sondages, présentant un certain raplatissement à l'Ouest d'Avéjan. La couche d'Avéjan peut se relier à cet horizon en faisant intervenir un système de failles provoquant une dénivellation totale de 70 à 80 mètres ; cette assimilation est tout à fait naturelle ; dans les parties situées à quelque distance des affleurements qui sont un peu redressés, le pendage et la direction sont semblables aux mômes éléments de la couche de Saint-Jean ; la minéralisation reconnue se rapproche, par sa richesse et sa nature, de celle des sondages 5, 6, 8, 9 et 10'. L'existence de failles provoquant des dénivellations de la couche vers l'Ouest est connue, soit dans les travaux de Saint-Jean avec de "faibles amplitudes ne dépassant pas 2 mètres, soit dans ceux d'Avéjan, où les travaux en couche B ont été limités, à l'Est, par une faille de direction et pendage correspondant à ceux de Saint-Jean et dont le rejet, ici plus important, doit être estimé à une quinzaine de mètres. L'existence de ce système de failles et de son rejet parait donc très admissible ; elle expliquerait aussi les différences entre le puits B et les sondages 8., 6, 5. 9, 10' (fig. 13 et 14). N'affectant que les travaux d'Av7 éjan, ce système X, que nous supposons de direction N.-15°-E. sensiblement, provoquerait donc un affaissement de toute la partie occidentale du bassin. Il nous reste à placer maintenant, par rapport à l'horizon précédent, les sondages 7 et 14. Entre le sondage 7 et le puits B, la différence de cote entre les deux horizons est de 128 mètres pour 1.250 mètres de distance