Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 265]

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LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU G ARD

LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD

mais rien ne permet encore d'affirmer qu'il n'y ait rien d'exploitable. Aujourd'hui que le gite de Serras à Mons semble s'épuiser, que des travaux en d'autres points de cette concession n'ont pas été encourageants, peut-être fera-t-on quelques recherches au Puech et à Cauvas. Cela rentre d'ailleurs dans les projets de la Société amodiataire.

jusqu'à dix bancs minéralisés sur une épaisseur de 10 mètres environ comptée normalement aux strates. Neuf de ces bancs étaient exploitables ; mais le gîte était véritablement haché par une série de rejets, sans direction générale, et l'on ne pouvait pratiquer, dans les travaux, aucune méthode régulière. De plus, le champ reconnu était limité au Nord et au Sud par deux failles presque parallèles N.-60°-E. et N.-60°-E., qu'on n'avait pas cherché à dépasser et distantes d'environ 100 mètres ; vers l'Ouest, le gite affleurait et, à l'Est, les galeries de reconnaissance furent arrêtées par les eaux.

II.

CONCESSION DES FUMADES .

La concession des Fumades, instituée, elle aussi, le 17 février 1814. a été exploitée entre 1872' et 1892 ; elle appartient aujourd'hui à la Société des mines de bitume et d'asphalte du Centre, qui n'y a plus fait aucun travail depuis 1892 et qui a demandé, le 13 mars 19U5, à y renoncer, à la suite de sa demande en concession dans la région de Saint-Jean-de-Maruéjols (*). Le bitume se trouve aux Fumades à l'état d'imprégnation dans une formation calcaire gréseuse, dont l'âge, d'après M. Parran, serait plus récent que celui des calcaires de Saint-Jean-de-Maruéjols. Le minerai est utilisable pour mastic, impropre aux emplois comme poudre comprimée. Il a été exploité partie en galeries, partie à ciel ouvert en deux points. En un premier, au Sud du chemin de Servas à Auzon, à 100 mètres au Sud de son croisement avec celui du mas Chabert à Navacelles, on a eu des résultats négatifs, on avait fait une trentaine de mètres de galeries. En un second, qui a constitué le vrai point d'attaque du gisement à 1.200 mètres au Sud du mas Chabert, on fit une exploitation à ciel ouvert et une centaine de mètres de puits et galeries. Ces derniers travaux et, en particulier, un puits dont la coupe sera donnée plus bas, ont permis de reconnaître

La coupe du puits, signalé plus haut, était la suivante :

Couche

I Il

III IV V VI VII

VIII (*) Demande acceptée par décret du 11 août 1906.

à partir du jour terre végétale ; à partir de 2'", 50 grès calcaires jaunes à grains grossiers, à coquilles nombreuses ; — 3 m ,50 calcaires blanchâtres marneux, — 4 m ,10 grès jaunes analogues aux précédents ; — 5 m ,10 calcairesetmarnesblanchâtres; Teneur — 7 m , 00 marnes noires pourries ; m — 7 ,45 calcaire asphaltique inexploitable et calcaire marneux ; m 8,2 p. 100 — 8 , 00 grès et calcaire fin, imprégnés irrégulièrement; — 10 m ,00 calcairesmarneuxblanchàtres; m 7,3 p. 100 — ll , 25 calcaire asphaltique rubané ; m — ll ,55 marnes tendres ; m 14,8 p. 100 — I l , 85 grès grossier asphaltique ; m — I2 ,I5 marnes noires ; 8,5 p. 100, — 12m , 35 grès asphaltique très fin ; — 12 m ,50 marnes ; 10,5 p. 100 — I2 D1 ,70 grès fins, irrégulièrement imprégnés ; m 0 p. 100 — I3 ,80 calcaire asphaltique dur; — 1 4 m ,20 marnes à rognons de calcaire asphaltique ; m l'3,5p. 100 — 1 :i , 00 grès moyennement imprégné ; — 15™, 40 calcaire siliceux ;