Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 264]

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LES CALCAIRES ASPHALTIQUES DU GARD

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il a pu être extrait 4 à 500 tonnes de ce travail, consistant en minerais pauvres. La concession de Cauvas, d'une étendue de 362 hectares, dont le gisement semble se présenter, comme au Puech, superficiel et peu puissant, a pourtant déjà donné lieu à quelques travaux vers 1877 et en 1901. En 1877, on explora, sans résultats bien nets, un banc de calcaire gréseux, à apparence de mollasse, assez faiblement imprégné sur une hauteur de 1 mètre, et inutilisable pour asphalte comprimé, non loin du mas Chabert : ce banc présentait plusieurs particularités. D'abord il paraissait, par sa position, être à un niveau tout à fait supérieur de l'Infratongrien, donc à un niveau différent des bancs asphaltiques ordinaires, qui sont plutôt à la partie inférieure de l'Infratongrien ; ensuite, il avait une direction à peu près normale à celle des bancs tertiaires de la région, étant orienté N.-80°-O. avec plongée au Nord. En 1901, on fit quelques puits pour voir si cette couche se prolongeait sous les terrains de recouvrement et quelques descenderies sur un autre affleurement au mas de la Sorbière. On connaissait, en ce dernier point, reprenant la direction habituelle et au-dessous de l'horizon des .asphaltes cités en premier lieu, une imprégnation bitumineuse dans des calcaires vacuolaires. Mais ni ces puits ni ces descenderies ne furent poussés de façon bien sérieuse, puisqu'on ne fit guère en tout plus d'une vingtaine de mètres. Nous devons encore signaler dans la concession de Cauvas l'existence d'un affleurement bitumineux beaucoup plus beau que les précédents, mais que l'on ne peut songer à exploiter, à cause de la proximité des sources bitumino-sulfureuses des Fumades. On peut donc dire que les concessions de Cauvas et du Puech sont encore à explorer ; les affleurements y sont sans doute peu nombreux et moins beaux qu'ailleurs,