Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 108]

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LES EXPÉRIENCES DE GELSENKIRCHEN-BISMARCK

été arrêtée que par l'excès des gaz brûlés. La circulation des gaz faisait un bruit de sirène. La flamme se tenait contre le tamis inférieur, à l'arri---y-^j— —i» vée du mélange, mais son renouvellement continuel empêchait le tamis d'être plus qu'au rouge faible. Le tamis supérieur était aussi au rouge faible. Avec plusieurs tamis, on observa les mêmes effets, mais seuls les tamis intérieurs étaient rouges. En répétant ces expériences, on FlG 2S - eut à plusieurs reprises des explosions : c'était le soufre de l'allumeur qui brûlait, fondait et traversait les tamis. Avec la bombe horizontale à un tamis (fig. 29), on observe aussi la perignition. La circulation se fait comme l'indiquent les flèches, et les flammes, léchant la toile mé- >*■ tallique, la portent au rouge N|\ vif. La durée a atteint jus1 qu'à trois minutes Les expériences que nous \* avons indiquées plus haut montrent que la perignition 'j FlG 29 se produit aussi avec des - surfaces de tamis réduites, avec la bombe verticale, ainsi qu'avec des tamis multiples. En définitive, la perignition ne s'est pas montrée dangereuse par elle-même, mais seulement par ses conséquences indirectes, par les détériorations d'isolement et les courts-circuits qui peuvent s'ensuivre par exemple. Le principal est de protéger les toiles métalliques contre les suites de ces effets.

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La ventilation des moteurs est de nature à faciliter la

SUR LES MOTEURS ET L' APPAREILLAGE ÉLECTRIQUES

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perignition. Dans le cas d'une ventilation naturelle, on peut en restreindre la durée par la disposition de la fig. 30. om2 La surface du tamis supérieur n'était que de 96 contre om2 1.10i pour l'autre. De cette façon, les gaz brûlés sortaient moins facilement et ne tardaient pas à remplir la bombe. En effet, la perignition fut de 2 secondes seulement. En retournant la bombe, au contraire, elle dura 12 minutes. Dans le cas d'une ventilation artificielle, on a cherché à réaliser automatiquement une suspension de la ventilation au moment de l'inflammation du grisou. Une soupape à ressort imaginée dans ce

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but couvrait l'orifice inférieur de la bombe. En cas d'explosion, elle devait s'appuyer sur son siège et y être maintenue par un cran d'arrêt. Malheureusement le cran ne fonctionna pas. La soupape se relevait, et la combustion n'était pas arrêtée. Il est clair que des dispositifs mieux établis auraient produit le résultat cherché. Reste à savoir si l'on pourrait s'y fier au fond d'une mine avec la poussière ou l'humidité. Résumé des propriétés des tamis. — La protection par tamis présente une sécurité d'autant plus grande que la surface de tamis est plus grande par rapport au volume intérieur de l'enveloppe, que le point d'inflammation est plus près du tamis, que le mélange grisouteux est plus laiblement explosif. La surface cumulée minima des tamis est d'autant moindre que le nombre de mises est plus élevé, c'est-àdire qu'il y a un plus grand nombre de tamis l'un derrière l'autre. Tome X, 1906.

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