Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 316]

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A L'ÉCOULEMENT COMPTE

RENDU DE

QUELQUES

ESSAIS

tribuer à v une valeur qui soit approximativement exactetout Je long de la conduite. On a pris pour v, dans chaque cas, la valeur correspondant à la moyenne entre la pression d'amont (pression dans le récipient) et celle d'aval (pression atmosphérique). C'est ainsi qu'ont été obtenus les nombres inscrits à la dernière colonne du tableau suivant, sous le titre dedébit calculé. L'avant-dernière colonne, sous le titre de débit observé, rappelle les chiffres résultant des constatations expérimentales interprétées au moyen de la formule de M. Râteau. PRESSION EFFECTIVE CONDUITE D'ÉCHAPPEMENT

à l'amont .

Complète. Limitée à S. Limitée à S'.

kg: cm2 0,2 1,0 2,0 0,5 env. 1,3 0,5env. 1,2

obs'

DE

LA

VAPEUR

625

RELATIFS

calculé

gr. par sec. gr. par sec 7 10 20 18 30 29 18 10 30 30 18 20 30 36

La vérification se fait d'une manière aussi bonne que possible, du moins dans 5 cas sur 7. Ce n'est que pour la première et la dernière ligne du tableau qu'il y a des écarts notables : il serait sans intérêt d'insister sur les incertitudes de détail qui les expliquent. Somme toute, ces quelques essais, dans la mesure de l'approximation qu'ils comportent, s'accordent bien avec ce que l'on sait des lois de l'écoulement de la vapeur. Ils sont d'ailleurs relatifs à un cas particulier et n'ont que valeur d'exemple. 11 a paru, cependant, intéressant de les faire connaître, cet exemple étant propre à fixer les idées et à suggérer d'utiles réflexions sur le partage de la perte de charge entre l'amont et l'aval d'un récipient muni d'un échappement à l'air libre. C'est une question

sur laquelle on s'est fait parfois des idées inexactes ; il est d'autant plus important de l'envisager sous son vrai jour que l'excès de pression, cause d'explosion relativement rare pour les générateurs de vapeur, est l'une des plus fréquentes pour les récipients. Ceux-ci, dans beaucoup d'installations, sont alimentés par des chaudières fonctionnant à une pression supérieure à celle pour laquelle ils sont eux-mêmes construits et, dans ces conditions, il ne peut y avoir de sécurité que si des dispositions matérielles d'une efficacité certaine imposent, quoi qu'il arrive, une limite infranchissable à la pression dans le récipient. On ne saurait, à cet effet, compter sur des détendeurs : le rôle de ces appareils est de créer une perte de charge sur un courant de vapeur animé d'une notable vitesse, non de limiter la pression au cas où un équilibre statique tendrait à s'établir entre l'aval et l'amont. On peut tirer un utile parti des soupapes de sûreté, mais à la condition qu'elles soient largement calculées et qu'aucune éventualité ne risque d'en altérer le réglage ou d'en paralyser le jeu.