Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 54]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

102

NOTES SDR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

pour lesquelles on a prévu une dépense de 2 millions de marks. A Clausthal, la vieille École tout entière va être reconstruite et considérablement augmentée. La moitié des travaux est déjà achevée. A Aix-la-Chapelle, les énormes et luxueux bâtiments ne suffisent plus, et l'on vient de construire un grand laboratoire de métallurgie. A Selmeczbanya enfin, l'École vient d'être entièrement reconstruite. Sauf peut-être à Liège, ce n'est pas surtout l'augmentation du nombre des élèves qui est cause de ces constructions nouvelles. Elles ont été nécessitées, d'une part, par le besoin partout reconnu de développer les travaux dits pratiques, et justifiées en outre par l'influence, partout constatée aussi, de locaux spacieux, propres et commodément aménagés, sur la qualité du travail des élèves. Laboratoires. — Les laboratoires de chimie sont depuis longtemps, dans toutes les Écoles, l'objet d'une sérieuse attention. Nous ne pourrions noter à leur propos que des détails de disposition qui ne sauraient trouver place ici. Remarquons seulement qu'en Allemagne on trouve généralement deux laboratoires distincts, l'un pour l'analyse qualitative, l'autre pour la quantitative. Le premier est fréquenté par les commerçants ; on y fait surtout en réalité des manipulations de chimie semblables à celles de nos lycées. D'autre part, le besoin se fait sentir partout de laboratoires de métallurgie. A Liège, la question est àl étude; au moment de notre passage, l'Association des Élèves venait d'émettre un vœu en faveur de la création d'un laboratoire de ce genre. En Allemagne, toutes les Écoles ont des laboratoires de métallurgie. Ceux d'Aix-la-Chapelle et de Clausthal, qui viennent d'être édifiés, sont

POUR LES MINES ET LA METALLURGIE

103

tout à fait somptueux. Mais ces laboratoires ne correspondent guère à la conception qu'on se fait généralement en France des laboratoires de métallurgie. Les travaux qu'on y exécute consistent surtout en essais de minerais ou de produits métallurgiques et correspondent tout à fait aux essais que l'on fait dans nos Écoles comme exercices de chimie analytique. Ceux qui sont vraiment métallurgiques ont pour objet la répétition en petit des opérations de la métallurgie. Quelquefois même, comme à Aix-laChapelle, le rôle du laboratoire de métallurgie est encore plus spécial. Nulle part on ne fait d'exercices consacrés à l'étude analytique des opérations métallurgiques, à l'étude physique des métaux et alliages, à la pratique des méthodes scientifiques de mesure. Très exceptionnellement, dans les laboratoires les plus modernes (Clausthal), on commence à initier les élèves aux procédés métallographiques. Les laboratoires d'électricité industrielle sont très développés en Belgique. A Mons, comme nous l'avons dit. l'électricité occupe une place prépondérante et menace d'absorber peu à peu les autres spécialités. A Liège, l'Institut Montefiore, dont la réputation est universelle, est un modèle du genre. Les installations en sont très simples et sans luxe inutile, mais parfaitement proportionnées au but de l'institution. En Allemagne et en Autriche, ce côté des travaux pratiques est beaucoup plus négligé. Liège. — La plupart des services de la Faculté Technique sont installés dans les bâtiments de l'Université qui sont situés entre la place de l'Université et la Meuse. Mais un certain nombre de services ont dû, par suite du grand développement de l'École, être transportés dans des locaux spéciaux plus ou moins éloignés. Tout l'enseignement électrotechnique est donné dans