Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 172]

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CHARBONNEUSE SUPRACRÉTACÉE

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EMPREINTES VÉGÉTALES DE LA FORMATION

tion de rachis portant des pinnules de 6 à 7 millimètres de longueur sur 3 millimètres environ de largeur, attachées par toute leur base, à contour triangulaire, terminées en pointe ogivale, parfois légèrement arquées en avant et falciformes. La nervure médiane, rectiligne, se suit jusqu'au sommet ; les nervures latérales sont absolument invisibles. Ainsi constitué, ce fragment de penne de la fig. 1 offre l'aspect d'un Cladoplilebis, mais sans qu'on puisse le rattacher formellement à ce genre, ne sachant pas comment se comportent les nervures latérales. Il n'y a évidemment pas lieu, sur un échantillon aussi fragmentaire et aussi imparfaitement conservé, de tenter une détermination spécifique ; je dois cependant signaler la ressemblance assez grande qu'il présente, comme contour général, avec le Pteris^l) Albertsii Heer(') du Cénomanien du Groenland, toutes réserves faites, d'ailleurs, sur l'identification de ce dernier avec le Neuropteris Albertsii Dunker (**) du Wealdien, dont il me parait complètement différent. Cet échantillon provient de la Concession Prinz Boris.

Conifères. CGNNINGHAMITES ELEGANS

DES BALKANS

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linéaires, effilées en pointe au sommet, plus ou moins dressées le long du rameau, présentent tous les caractères du Cunninghamites elegans, si fréquent dans le Crétacé depuis le Cénomanien jusqu'au Sénonien, et si variable de forme. A ce dernier point de vue, les échantillons rapportés par M. de Launay se montrent intermédiaires entre la forme type et le Cunn. stenophylhts Velenovsky ■(*), à feuilles plus étroites et plus petites que la forme normale, que M. Velenovsky avait d'abord distingué comme une espèce autonome, mais qu'il a indiqué plus tard (**) comme devant vraisemblablement être réuni au type. J'ajoute qu'il faut, à mon avis, rapporter à cette même forme à feuilles étroites, Cunn. elegans, f. stenophylhts, le rameau de Comfère du Belno Vrech figuré par M. Toula sous le nom de Geinitzia cretacea [***) et que j'ai mentionné plus haut. Tout en désignant l'espèce en question, ainsi que l'avait fait Corda, sous le nom générique de Cunninghamia, M. Velenovsky en a indiqué (****) les cônes comme présentant plutôt les caractères de ceux des Dammara, de sorte que l'espèce crétacée serait en quelque sorte intermédiaire, d'après lui, entre les deux genres vivants Cunninghamia et Dammara ; dans ces conditions, il me parait préférable d'emplo_yer, comme on l'a fait souvent, le nom de Cunninghamites plutôt que celui de Cunninghamia.

Corda (sp.).

(Pl. VU, fig. 14).

M. de Launay a recueilli, tant dans la Concession Prinz Boris que dans la Concession Bodoshti, plusieurs empreintes de rameaux de Conifères qui, avec leurs feuilles (*) Heer, Flora fossilis arctica, VI, 2. Abth., p. 29. pl. XVI, fig. 3. 6: pl. XXVIll,fig. 1-3; pl. XLV1, fig. 22-24. (**) Dunker, Monographie der norddeutschen Wealdenbildung, p. S, pl. VII, fig. 6.

(*) J. Velenovsky, Die Gymnospermen der bohmischen Kreideformation, p. 15, pl. V, fig. 2, 4, 10, 16. (**) J. Velenovsky, Neue Beitrage zur Kenntnis der Pflanzen des bohmischen Cenomans. p. 3-4 (Silzungsber. d. k. bbhm. Gesellsch. d. Wiss., 1886). (***) Toula, loc. cit., p. 26, 33, pl. VIII, fig. 12. (****) J. Velenovsky, Neue Beitrage, p. 4.