Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 39]

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2° A profiter des opérations de retournage lorsqu'on emploie cet artifice, pour faire subir des essais analogues au gros bout des câbles ; 3° Après la mise hors de service d'un câble, à en essayer la résistance en des points convenablement choisis sur toute la longueur, par exemple tous les 100 mètres. On arriverait rapidement ainsi, dit-il, à reconnaître dans quelle mesure les essais à la patte peuvent être considérés comme un indice suffisant de l'état . du câble entier, et par suite à établir une réglementation rationnelle de nature à prévenir dans la mesure du possible les ruptures de ces câbles. MM. les ingénieurs en chef Genreau et Dougados expriment également le désir que des essais soient régulièrement effectués sur les câbles après leur mise hors de service. Dans le mémoire déjà cité, M. l'ingénieur Glasser avait déjà signalé l'utilité de pareille mesure. Observations suggérées par l'enquête. — L'enquête à laquelle il a été procédé n'a malheureusement fourni que des renseignements assez incomplets. Cependant elle a fait ressortir un certain nombre de points intéressants qui peuvent se résumer comme il suit : a) U SURE DES CABLES. — Les câbles en textiles s'usent inégalement ; les usures se manifestent principalement à la patte et à l'enlevage, mais c'esten cedernier point qu'on observe généralement le maximum de fatigue. Il est probable, en outre, que, toutes choses égales d'ailleurs, la fatigue à l'enlevage est d'autant plus accentuée que le puits est plus profond, que les cages et notamment les cages descendantes sont plus lourdement chargées. Les câbles métalliques donnent lieu à des observations analogues ; cependant l'usure àla patte y est moins accentuée, et ce sont surtout des ruptures de fil à l'enlevage,

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ou même en d'autres points, qui seraient la principale cause des mises hors de service. On savait depuis longtemps, surtout pour les câbles en textiles, que la région de l'enlevage constituaitunezonede fatigue pour les câbles. Lors de l'enquête à laquelle il .avait été procédé, en 1878, par l'Administration, le rapporteur de la Commission, M. Aguillon, avait mentionné que le « coupage des câbles à la patte avait un double objet : « enlever la partie inférieure de câble qui est exposée à « s'user par repliement et par frottement ; changer le point « d'appui sur les molettes où le câble fatigue exception•« nellement par suite des coups de fouet ou des coups de « molette au démarrage » [Annales des Mines, 7 e série, XX, 1881, p. 373). Dans un mémoire publié en 1884 dans le Bulletin de la Société de l'Industrie minérale (t. XIII, p. 413), M. Vertongen mentionnait que, lorsque les câbles étaient fabriqués de façon à ce que la tension fût la même en tous les points, « ils périssaient régulièrement parl'enle« vageet devaient être enlevés, alors que la partie infé« rieure se trouvait encore en très bon état». La cause principale de cette usure rapide tenait surtout, d'après M. Vertongen, au coup de fouet qui se manifeste au démarrage. Il proposait donc d'admettre pour les profondeurs ordinaires un écart de 25 kilogrammes par centimètre carré, la tension étant de 100 kilogrammes à la patte et de 75 kilogrammes seulement à l'enlevage, soit un écart de 1/4. Dans un autre mémoire, publié en 1901 dans la Revue universelle des Mines (t. IV, 3" série), M. Vertongen propose d'accroître encore l'écart; il conviendrait, •d'après lui, d'admettre une différence de 1 /3 entre les tensions à l'enlevage et à la patte. En réalité, la plupart des câbles fournis par les fabri-