Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 34]

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RÉSULTATS D'UNE ENQUETE SUR LES CABLES

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RÉSULTATS D'UNE ENQUETE SUR LES CABLES DE MINES

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Les pertes étaient : Pour 19 essais comprises entre 10 p. 100 et 20 p. 100. — 5 — — 20 p. 100 et 30 p. 100. 1 — elle était de 35 p. 100.

Le dernier chiffre de ce tableau est probablement anormal et pourrait sans doute être écarté. Aussi peut-on penser que la Compagnie de Blanzy fait une large part à la sécurité en admettant pour la perte de résistance le coefficient de 33 p. 100. Méthode westphalienne. — Bans cette méthode, on fait intervenir à la fois la résistance à la rupture des fils et leur flexibilité. On totalise les charges de rupture individuelle des fils en éliminant les fils dont la résistance est inférieure à 20 p. 100 de la résistance moyenne de l'ensemble, et ceux qui ne supportent pas un nombre de flexions déterminé. Ce dernier nombre varie suivant le diamètre des fils, il est d'autant plus grand que le diamètre est plus faible. A Blanzy , on déclare que cette formule conduit à des conclusions erronées. On en a fait application aux 26 câbles mentionnés ci-dessus, et on a constaté que les essais à la llexion auraient conduit à rejeter presque tous ces câbles, tandis que les essais directs avaient donné des résultats satisfaisants. Dans une Note publiée dans le Bulletin de l'Industrie minérale en 1903 (t. II, 2 e livraison), A. de Morgues, ingénieur en chef des Mines de Blanzy, cite de nouvelles expériences, desquelles il résulterait qu'il n'y a aucune relation entre les résistances réelles et celles calculées par la méthode westphalienne. Les écarts sont, dit-il, tantôt flans un sens et tantôt dans un autre, et ils atteignent parfois d'énormes différences. Ainsi, pour 2 câbles du puits Saint-Amédée, les résistances mesurées ont été de 65.790 kilogrammes et de 65.940 kilogrammes,

tandis que celles calculées n'auraient été que de 23.301 kilogrammes et 23.147 kilogrammes, soit un écart en inoins de 65 p. 100. Inversement, pour un câble du puits Sainte-Eugénie, la résistance réelle était de 85.450 kilogrammes, tandis que celle calculée aurait été de 119.869 kilogrammes, soit un écart de 33 p. 100 en plus. Ce sont ces constatations, qui ont conduit la Compagnie de Blanzy à adopter la méthode décrite ci-dessus. A la Péronnière, on fait usage, ainsi d'ailleurs que l'avait autorisé à titre provisoire la dépêche ministérielle du 14 août 1901, de la formule westphalienne. Il faut ajouter qu'on n'y a pas vérifié son exactitude, et qu'on a pris Récemment, sur les conseils de M. Stein, fabricant de câbles à Belfort, le parti de la modifier en éliminant du calcul tous les fils n'ayant pas donné à la rupture 1 p. 100 d'allongement. A Bonchamp, on emploie sans la modifier la formule ■westphalienne (Poussigue, Bull, de l'Industrie minérale, 1903, t. II, 2" livraison,. Causes de la mise hors de service des câbles. — Y a-t-il diminution de résistance à la patte ? — Importance de oette diminution. — Les renseignements fournis par les ingénieurs des Mines sur cette question peuvent se résumer comme suit : Dans le Nord, où les câbles sont presque tous en textiles, on admet que la mise hors de service doit avoir lieu lorsque la résistance à la patte a diminué de 1/4 à 1/3. Mais ce n'est généralement pas cette circonstance qui motive la mise au rebut; pareille mesure est presque toujours prise après examen de l'enlevage. C'est en cet endroit que le câble y présente le maximum de fatigue, par suite des chocs au démarrage et du ralentissement plus ou moins brusque à l'arrivée. Aussi diverses Compagnies du Nord s'arrangent-elles