Annales des Mines (1905, série 10, volume 7) [Image 23]

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L EXPLOITATION DU MINERAI DE FER OOLITHIQUE

CHAPITRE V. PARTICULARITÉS DIVERSES.

Main-d'œuvre. — Comme dans toutes les industries minières, la main-d'œuvre joue dans les bassins miniers lorrains un rôle prépondérant dans le prix de revient, dont elle représente environ les 2/3, déduction faite des frais d'exhaure quand il y a lieu. On peut estimer à 5 francs par jour et à 1400 francs por an le salaire moyen de l'ensemble des 5.500 ouvriers occupés par les mines de fer de Meurthe-et-Moselle. Les salaires individuels varient de 3 francs pour les moins bons manœuvres jusqu'à 10 et 12 francs pour les meilleurs mineurs. Le rendement moyen de l'ouvrier (fond et jour) dépasse 1000 tonnes par an. Dans le bassin de Nancy, à la suite d'incidents et de grèves mémorables, la main-d'œuvre étrangère a disparu ; la stagnation de ce bassin la rend du reste inutile. Au contraire, la région septentrionale emploie environ 2/3 d'ouvriers italiens, aussi bien au Luxembourg et en Lorraine qu'en France, à cause du développement rapide qu'y reçoit l'industrie. Cette grande importation de maind'œuvreest pour elle une nécessité absolue. On peut seulement regretter que les mineurs français sans travail, déplus en plus nombreux dans le centre de notre pays, ne cherchent pas en Meurthe-et-Moselle des emplois qui conviendraient très bien à leurs aptitudes et à leur genre de vie. Chaque chantier de mine est pourvu d'un mineur titulaire qui dirige un ou deux manœuvres dont le rôle est surtout de casser, charger et rouler le minerai abattu.

DE LA LORRAINE

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canal de la Marne au Rhin. Les mines situées à flanc de coteau ont des plans inclinés ou des câbles aériens. Le réseau d'intérêt général qui dessert le bassin de Briey va être complété par l'ouverture, d'ici environ deux ans, de deux lignes nouvelles : Briey à Villerupt, par Audunle-Roman, et Baroncourt à Audun-le-Roman. Toutes les concessions pourront ainsi être reliées au réseau de l'Est par des raccordements particuliers ne dépassant guère 3 kilomètres pour les plus éloignées.

PARTIE ÉCONOMIQUE. Si intéressants que puissent être les problèmes techniques posés par l'exploitation des mines du bassin de Briey, les problèmes économiques soulevés présentent, beaucoup plus d'intérêt encore. C'est en Meurthe-etMoselle que notre industrie sidérurgique s'alimente de plus en plus en minerais, et c'est le bassin de Briey qui en constitue la grande réserve. La portée de la question dépasse même les limites de notre pays ; ce gisement est appelé à devenir un facteur de plus en plus important dans l'industrie mondiale du fer et à remplacer dans un délai assez bref les bassins lorrain et luxembourgeois beaucoup plus limités. En outre, la supériorité des minerais de Briey leur assigne déjà une situation de faveur et précipite l'essor du bassin. Il importe de bien préciser la situation économique actuelle et d'en déduire quelques p e r s p e c ti ve s d ' a v e n ir . CHAPITRE PREMIER PRIX DE REVIENT.

Moyens de transport. — Les mines françaises sont toutes reliées soit à leurs usines, soit au réseau du chemin de fer de l'Est, soit, pour le bassin de Nancy, au

Nous avons déjà donné sur cette question quelques indications, nécessaires à l'exposé des méthodes d'exploita-