Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 297]

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

LES GISEMENTS HOUILLERS

un sol e sable grossier, peu consistant et maigre, sur lequel la brousse ne pousse guère en dehors du fond des vallées, et qui est seulement couvert de nombreux Niaoulis [Melaléucà viriflora et Melaleuca leucadendron), petits arbres de la famille des myrtacées à feuillage court et clairsemé, laissant aisément apercevoir la nature du sol, et permettant de discerner, par les taches noires qu'ils y forment, des affleurements nombreux de schistes charbonneux ou de charbon. Cette bande de terrain houiller présente une longueur de 2 ii 3 kilomètres, son pendage général paraît être vers le Nord ou le Nord-Est; lorsqu'on la traverse suivan sa largeur, comme nous l'avons fait pour gagner les gisements du groupe Maurice à partir de la route de Païta, on rencontre d'assez nombreux affleurements charbonneux, mais ils paraissent isolés les uns des autres et nous n'avons pu nulle part, malgré des grattages superficiels, très restreints d'ailleurs, constater la présence d'aucune couche de charbon nettement définie. Dans les ravins Maurice, des Cerisiers et des Fougères (Voir la fig. 3 de la Pl. XII), il en est autrement; les affleurements se groupent beaucoup plus nombreux e' paraissent bien correspondre à de véritables couches plus ou moins régulières et plus ou moins pures. C'est ains que, lors de notre seconde visite sur les lieux, il n'y avai pas moins de deux séries d'affleurements visibles sur le pentes orientales du ravin Maurice, de trois ou quat sur ses pentes occidentales, et d'une au fond même du ravi Nous devons cependant mettre ici en garde contr l'exagération à laquelle on s'est laissé aller lorsque, pou donner une idée de la richesse de la formation houiller dans cette région, on n'a pas craint de totaliser 1 épaisseurs de toutes les couches dont on avait obse les affleurements sur les deux flancs d'un mamelon o d'un même ravin et à différentes hauteurs sur le mêm

flanc ; c'est ainsi que, sans même écarter quelques affleurements dont la puissance est trop réduite ou dans lesquels la proportion des bancs de charbon pur par rapport aux lits schisteux est trop faible, nous ne pouvons reproduire ici sans les plus expresses réserves le chiffre de 11™, 60 qui a été donné comme puissance totale en charbon pur (schistes charbonneux déduits) des couches qui affleurent dans le ravin Maurice. . De tous ces affleurements, un seul, celui du fond du ravin, paraît avoir donné lieu à un travail de reconnaissance d'une certaine importance; on y voit encore l'entrée, aujourd'hui éboulée, d'une galerie en direction G qui avait suivi la couche sur une longueur qui paraît avoir été de 12 m ,50, et qui avait ensuite rencontré une faille. La couche offre à l'affleurement une puissance de 60 à 70 centimètres, barrée de quelques lits schisteux; elle repose sur un mur de grès et présente au toit des schistes charbonneux tendant à se débiter en boules ; son inclinaison est de 30 à 35° vers le Sud-Ouest. Au mur de cette couche paraissent en exister au moins deux autres, représentées vers l'Est par les deux groupes d'affleurements A et B, et vers l'Ouest par des affleurements qui, situés à différentes hauteurs sur la colline, ne pourraient être mis en correspondance entre eux et avec ceux de l'Est que grâce à un relèvement soigneux de leur altitude, de leur pendage et de leur direction ; cette dernière devrait d'ailleurs être suivie sur une certaine longueur pour pouvoir être exactement repérée. Quoi qu'il en soit, le groupe des affleurements A paraît de peu d'importance industrielle : la formation charbonneuse qu'ils montrent présente un pendage, semblant assez raide, vers le Sud-Ouest; elle a environ 2 mètres de puissance, mais on n'y relève guère qu'une alternance de passées de schiste et de charbon, ne pouvant fournir dans l'ensemble qu'un combustible très sale, dont

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