Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 290]

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LES GISEMENTS HOUILLERS RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

Nouméa, et il aboutissait à la conclusion suivante (*) : « En résumé : bassins carbonifères étendus, affleurements nombreux, combustibles de bonne qualité, conditions d'exploitation économiquement possibles, tout concourt pour faire augurer favorablement de l'avenir des charbons néocalédoniens... » Les recherches exécutées par les soins de l'Administration sous le contrôle de la commission des recherches houillères se poursuivirent, non sans quelques interruptions, et le plus souvent avec peu d'activité, jusqu'au début de 1896. Concentrées dès la fin de 1890 sur les gisements de la Nondoué, elles y avaient pris un petit développement et avaient déjà abouti à l'extraction d'une certaine quantité de charbon, lorsque l'ordre, venu du Ministère des Colonies, de retirer les condamnés qui étaient employés à ces travaux, en amena la brusque interruption au mois de février 1896. Ce n'est qu'à la fin de 1901 et au début de 1902 qu'une nouvelle tentative fut faite pour assurer la mise en valeur des gisements houillers de la colonie, et en particulier de ceux de la Nondoué, en s'adressant résolument cette fois à l'initiative de particuliers. C'est ce qui a conduit, à la fin de juin et au début de juillet 1902, à procéder au déblayage de quelques-unes des anciennes recherches et au débroussage des chemins d'accès, nous permettant, lors de notre deuxième visite sur les lieux faite quelques jours avant de nous réembarquer, d'examiner avec plus de profit les nombreux affleurements de la région. D'après ce qui nous a été dit depuis notre retour en France, quelques travaux auraient encore été effectués après notre départ et d'autres devraient l'être à bref délai. Nous ne pouvons que souhaiter qu'ils soient poursuivis avec une réelle activité et avec méthode. (*) Loc. cit., p. 84.

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CHAPITRE II. DESCRIPTION DES DIFFÉRENTS BASSINS.

Les gisements houillers de la Nouvelle-Calédonie sont partagés en plusieurs bassins différents ; ce sont (voir la fig. 2 de la Pl. XI du T. IV) : 1° Le bassin de Nouméa, qui s'étend du Mont-Dore à Saint- Vincent ; 2° Le bassin de Moindou, qui s'étend de la Ouenghi jusqu'au-delà de Moindou; 3° Le bassin de Poya, qui s'étend depuis le cap Goulvain jusqu'en arrière de Pouembout ; 4° Une série de petits bassins isolés, à savoir les' bassins de Muéo, de Pouembout, de Koné, de Voh, de Gatope et de Koumac, parmi lesquels celui de Voh présente seul une étendue notable. A.

— BASSIN DE NOUMÉA.

Ce bassin, bien que n'étantpeut-être pas le plus étendu de la colonie, est celui qui a appelé le plus tôt l'attention et qui la retient encore aujourd'hui le plus sérieusement: son faible éloignement de Nouméa, en même temps que la proximité dans laquelle les affleurements houillers se trouvent de la côte, l'ont fait, sinon découvrir, du moins examiner, le premier, et la distance restreinte sur laquelle les combustibles en provenant auraient dû être transportés pour parvenir au point principal d'utilisation a longtemps fait songer à la .mise en exploitation de ce bassin, de préférence à tous autres; enfin, tout récem-