Annales des Mines (1903, série 10, volume 4) [Image 188]

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RICHESSES

MINÉRALES

DE

LA

NOUVELLE-CALEDONIE LES

blablement parce qu'elles sont le plus souvent mélangées en proportion quelconque, à supposer qu'elles constituent bien deux espèces distinctes, sont décrites (*) comme des minéraux amorphes, de faible dureté (2 à 3), friables, s'écaillant aisément, ternes ou à éclat gras, de densité 2,87 (Damour), d'une couleur variant du vert pomme au vert pâle etparfois presque au blanc, onctueux au toucher, et happant quelquefois à la langue; ils répondraient, suivant M. Lacroix, à la formule H 18 (NiMg) 8 Si7 0 31 , où le nickel et la magnésie peuvent s'échanger en toutes proportions ; en supposant le rapport ^ égal à ^> la composi-

41,8

Oxyde de nickel

22,2

Magnésie

19,8

Eau

16,2

La teneur maxima en oxyde de nickel pourrait atteindre 48,6 p. 100. Nous donnerons, avec M. Lacroix, les analyses suivantes de sept échantillons provenant de différents points de la Nouvelle-Calédonie : 1 42,61

2 35,45

3 44,40

NiO

21,91

45,15

MgO

18,27

2,47

0,89

SiO

2

AlW+FeW.

4 37,78

5 38,35

6 37,49

7 -' 47,90

38,61

33,91

32,52

29,72

24,00

3,45

10,66

10,61

14,97

12,51

0,50

1,68

1,57

0,55

0,11

3,00 .

»'M

FeO CaO

» »

» »

0,43 1,07

» »

» »

» »

trace

2

15,40

15,55

10,34

15,83

17,97

17,60

12,73

99,08

99,12

99,98

99,75

100

H 0

SiO 2 NiO MgO + FeW..

H20

Silice

99,89 100,14

Au microscope, la nouméite présente la structure delà calcédoine avec une disposition sphérolitique plus ou (*) The System ofMineralogy, J. D. Dana, 6» édition, 1892 ; — et Minéralogie de la France et de ses colonies, t. 1, p. 438 et suiv.

LACROIX,

DE

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NICKEL

moins parfaite; la garniérite se montre crypto-cristalline ou amorphe. Depuis la découverte de la garniérite en NouvelleCalédonie, elle a été rencontrée, dans des gisements tout à fait analogues, dans l'Orégon et dans la Caroline du Nord. Dana donne des minerais du premier de ces gisements, qu'il désigne sous le nom de Genthite, les analyses suivantes :

A1 2 0 3

tion centésimale serait la suivante :

MINES

1 48,21

40,55

23,88

29,66

27,57

19,90

21,70

10,56

1,38

1,33 7

15,86

6,63

o

3 44,73

1,18

La composition de ces minerais diffère donc peu de celle de certains types de la Nouvelle-Calédonie ; cependant les échantillons analysés, qui étaient sans doute choisis parmi les plus riches rencontrés, sont notablement moins riches en nickel que plusieurs de ceux provenant de notre colonie. Ces minerais verts apparaissent tantôt en filonnets remplissant intégralement la largeur d'une cassure ou d'une fente de la péridotite, tantôt en enduits écailleux sur les parois de ces roches, d'autres fois en concrétions plus ou moins mamelonnées et en croûtes très évidemment déposées par les eaux, affectant souvent en particulier la disposition en nids d'abeilles typique des dépôts de sources geysériennes. Ce sont ces minerais qui sont connus comme empâtant parfois des restes d'insectes. La coloration verte de ces minerais paraît varier plus largement encore que ne le mentionnent les descriptions « échantillons minéralogiques ; elle passe du vert pomme vif au vert foncé et même parfois à un vert sombre Presque noir, résultant d'une association intime de minerai vert foncé et de minerai brun foncé ; d'autres fois, au conTome IV, 1903.

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