Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 125]

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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS

RUSSES

Voici les hauteurs observées : Mètres.

Pont suspendu Village Sia-o-par. . . Pont (Khodja) Pont de Chougno. . . Pont de Talbar

1780 1890 2040 2120 2210 2380

Distance.

8 12 8 8 4

Différence. Pente par versl

110 150 . «0 90 170

13 m ,75 12 ,50 10 11 ,25 42 ,50

Placer de M. l'ingénieur Pakorski dans la vallée du SafetDaria. — J'ai visité ce placer renommé le 24 juin (A. S.) 1902, avec MM. Petit, Cirasse, le Makhram (officier boukhare) et le charpentier Bajenko. ITINÉRAIRE. — On redescend la vallée de Talbar jusqu'au confluent du Safet-Daria (nommé rivière de Chougno par les Sartes). On compte : De Talbar à Chougno De Chougno chez Pakorski

4 verstes 6 — 1/2

TOTAL

10 verstes 1/2

Les villages de Chougno, Kalamak, etc., s'occupent surtout d'orpaillage ; aussi le terrain, tout le long de la vallée et jusqu'à la limite du terrain Pakorski, est crible de travaux en tous sens. Je remarque que de nombreux trous sont pratiqués à 20 et 30 mètres au-dessus du niveau de la rivière sur les terrasses latérales. Ce sont là des indications bien encourageantes au point de vue de la teneur de ces dernières. ÉTAT ACTUEL. — A l'époque de ma visite, c'est-à-dire six ans après que M. l'ingénieur Pakorski a commencé les travaux, voici en quoi consiste l'exploitation de <S

placer : Abatage. — Une seule attaque consistant en un grand chantier à ciel ouvert, d'environ 30 mètres de largeur et

EN ASIE CENTRALE

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de 16 mètres de hauteur, pratiqué sur la rive droite de la rivière sur une petite terrasse élevée de l m ,50 au-dessus du gravier dans lequel serpente le Safet-Daria et à environ 60 mètres de la rivière proprement dite. Naturellement il y a des infiltrations, mais elles sont bien moins importantes que je ne m'y attendais. L'abatage se fait en deux gradins : Le gradin supérieur, de 6 mètres de haut, ne donne que des terres pauvres tenant de 2 à 5 dolis pour 100 pouds (0 fr. 32 à 0 fr. 80). On les charge sur des wagonnets tenant 1 mètre cube de déblai, et on les porte à un lavoir spécial. Le gradin inférieur s'exploite par le bas. On charge sur de petits wagons rustiques en bois, avec essieux non graissés, que des chevaux remontent à contre-pente jusqu'au lavoir. De là d'autres chevaux portent les stériles au tas des déblais (établis sur le terrain des Sartes en contre-bas du lavoir) . Tous ces abatages se font au pic et les chargements à la pelle. Aussi le travail avance lentement. Depuis l'an passé, on peut estimer que l'avancement n'a pas été supérieur à 2 sagènes. D'après les estimations que j'ai faites sur place, on ne passe pas, dans les meilleures conditions, plus de 30 mètres cubes par jour de travail. En ce moment on finit une bonne période, on termine les graviers riches du fond. J'ai fait divers essais sur ces matières. En moyenne ils donnent 40 dolis (6 fr. 40 au urètre cube). Une prise d'essai faite sous l'eau a donné 1 zolotnik pour 100 pouds (15 fr. 36 par mètre cube) Pris au point A du plan de la fig. ii, Pl. VIL Ce qui est certain, c'est qu'on laisse la meilleure partie de 1 alluvion faute de moyens d'épuisement. Il est tout à fait fâcheux de voir une affaire aussi intéressante arrêtée et gravement compromise par le manque de moyens d'épuisement.