Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 300]

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE DES GITES MINÉRAUX

le but était d'étudier le synclinal de Perrières et d'y retrouver, vers l'Est, la couche d'Urville et de Saint-Germain-le-Vasson . Seuls quelques affleurements de grès indiquaient l'allure générale du synclinal par les traces discontinues, tantôt du toit, tantôt du mur, des schistes à Calymènes que nous avons reconnu, par la suite, être contemporains de la formation ferrugineuse. Tout le bassin était recouvert par des terrains jurassiques dont l'épaisseur variait de 5 à 30 mètres environ ; enfin, un niveau hydrostatique mal connu venait compliquer la question. C'est dans ces conditions, et après de nombreuses et minutieuses visites sur le terrain, que furent entrepris, dès avril 1900, les travaux de recherches dont je vais maintenant indiquer rapidement la nature et les résultats. II M. Le Cornu a décrit le synclinal de Perrières : « Les formations siluriennes (grès armoricains S', schistes à Calymènes S2 et grès de May S3 ) reposent en discordance sur les formations cambriennes, le tout recouvert par les formations jurassiques. Deux vallées, celles de la Laize et du Laizon, mettent à nu les formations siluriennes et dévoilent même l'existence, dans la vallée de la Laize, d'une couche de minerai de fer. » Ajoutons de suite que ce minerai affleure aussi dans la vallée du Laizon, à la Brèche-au-Diable, où l'on voit un petit affleurement d'hématite brune. Précisons la forme de ce synclinal; représentons-le par l'affleurement des terrains anciens sous le jurassique supposé enlevé. En suivant l'affleurement des grès armoricains, en en notant la direction et le pendage et en prenant la moyenne d'un grand nombre de mesures, nous avons pu établir le tracé représenté par la fig. 1.