Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 207]

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RECHERCHES SUR LES ACIERS AU NICKEL

A HAUTES TENEURS

Cette étude, qui réunit tous les travaux antérieurs, a été résumée par M. Osmond dans un diagramme que nous

RECHERCHES NOUVELLES

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reproduisons ci-après (ftp. 4). Aciers subissant concurremment les transformations irréversible et réversible. Les travaux que nous venons de résumer établissent que les aciers au nickel doivent être divisés en deux catégories, suivant que leurs teneurs en nickel sont inférieures ou supérieures à 26 p. 100, division qui s'impose non seulement parce que les propriétés mécaniques de ces aciers se modifient lorsque leur teneur franchit cette limite, mais encore parce qu'il en est de même pour la plupart de leurs propriétés physiques.

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Nickel % FIG.

4. — Expériences de M. Osmond.

Ce diagramme met très clairement en évidence l'abaissement des points de transformation du fer sous l'influence des additions de nickel, et la transformation allotropique irréversible de plus en plus accentuée, à mesure que la teneur en nickel augmente. Au-delà de 25 p. 100, la transformation allotropique devient réversible . D'autre part, le fer additionné au nickel relève rapidement les points de transformation du nickel jusqu'à ce que la teneur en nickel soit réduite à 70 p. 100 ; après quoi les points de transformation s'abaissent pour atteindre 0° environ lorsque la teneur en nickel se réduit à 26 p. 100.

Mais pourquoi l'abaissement du point de transformation au refroidissement, qui rend non magnétiques vers 0° les aciers dont la teneur en nickel atteint 26 p. 100, ëst-il suivi d'un relèvement immédiat du point de transformation au-delà de 26 p. 100, avec modification des conditions de la transformation allotropique, qui d'irréversible devient réversible ? C'est ce que nous avons cherché à élucider. Nous avons été mis sur la voie par une constatation que nous avons eu l'occasion de faire en procédant à des réfrigérations dans l'air liquide au laboratoire de M. d'Arsonval, à qui nous devons d'avoir pu abaisser la température dans nos expériences de refroidissement jusqu'à — 188°, ce dont nous lui exprimons notre vive gratitude. Un échantillon à 27,72 p. 100 de nickel a présenté cette particularité d'être successivement : à peu près non magnétique à la température ordinaire, magnétique réversible dans la neige carbonique, et magnétique irréversible dans 1 air liquide. Nous avons signalé ce fait dans une communication à l'Académie des Sciences en juin 1899 (*). (*) Comptes Rendus, t. GXX1X, p. 42.