Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 174]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

334

BULLETIN

DISCOURS PRONONCES AUX FUNERAILLES DE M. CORNU

335

on trouve un rendement thermique maximum qui ne dépasse guère 14 p. 100, et qui, en pratique courante, pour de très bonnes machines, n'est plus que de 9 p. 100. Les gazogènes sont supérieurs aux chaudières, car, dans les

DISCOURS

exemples cités, le pouvoir calorifique des gaz qu'ils fournissent atteint 80 à 84 p.

100 du pouvoir calorifique du combustible

employé, et 62,9 p. 100 en marche prolongée. Pour les moteurs à gaz, on a constaté des rendements thermiques de 30,6 p. 100 en travail indiqué et de 27 p. 100 en travail effectif; en marche courante, on obtient des rendements ther-

PRONONCÉS

AUX

FUNÉRAILLES

DE M. ALFRED CORNU MEMBRE DE L'iNSTITUT,

miques, en travail effectif, de 17,3 p. 100. On voit qu'en combinant le meilleur gazogène avec le meilleur

INGENIEUR E.N CHEF DES MINES

le 16 avril 1002 /

moteur, on obtiendrait un rendement total de 26 ,S p. 100, en tra-

M i0î

~r « rt \ ~

i jui t..* • ■

vail indiqué, et de 22 p. 100 en travail effectif. M. Witz cite, en ter-

■. -

mit^int, des exemples de très faibles consommations de combustible réalisées en marche courante. E.

SAUVAGE.

DISCOURS DE M. M A Si 'ART, Membre de l'Institut,

,

'

— —

  • ~*

AU NOM DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES.

Messieurs, Ce . n'est pas à moi, suivant le cours naturel des choses, que devait un jour incomber la cruelle mission d'accompagner vers la tombe notre éminent confrère, et de rendre hommage à sa mémoire au nom de la section de physique de l'Académie des Sciences. M. Cornu avait conquis la plus haute situation scientifique, consacrée par les suffrages des académies du monde entier; il paraissait jouir d'une sauté robuste; il était entouré d'amis, il faisait l'honneur et la joie d'une famille prospère : tout semblait lui promettre encore une longue et heureuse existence. Un an après le profond chagrin que lui avait causé la perte de son frère, une catastrophe imprévue a interrompu son œuvre, brisé ses amitiés et plongé les siens dans les larmes. Nous ne pouvons offrir à sa compagne dévouée et à ses Tome l, 4" livraison, 1902.

22