Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 18]

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RECHÈKCHES EXPÉRIMENTALES SUR L'ÉCOULEMENT DE LA VAPEUR D'EAU

cd est le manomètre à mercure dont l'une des branches c communique soit avec l'amont de la tuyère, soit avec l'atmosphère par le robinet à trois voies 1 1 , et dont l'autre branche d communique soit avec l'aval de la tuyère, soit avec l'atmosphère, par le robinet à trois voies 10. Grâce ix ces robinets à trois voies, je pouvais mesurer, suivant les cas, la pression amont, la pression aval, ou encore la différence de l'amont à l'aval. En outre, pour évaluer ces pressions en grandeur absolue, j'avais soin de relever la hauteur barométrique, ainsi du reste que la température ambiante autour du manomètre à mercure. e, f sont les thermomètres permettant de mesurer les températures / , t du courant d'eau avant l'éjecto0 { condenseur et après l'éjecto-condenseur. Ces thermomètres, à mercure, étaient gradués en vingtièmes de degré ; ils ont été préalablement comparés très soigneusement avec un thermomètre étalon Baudin, et j'ai fait aussi la réduction du thermomètre à mercure à l'échelle du thermomètre à air, en sorte que, sauf le déplacement du zéro sur lequel je vais revenir tout à 1 l'heure, les températures sont évaluées à — de degré près 1 ou tout au moins à — de degré près au plus, avec 1 échelle du thermomètre à air. 11. REMARQUES. —■ Quelques observations sont nécessaires au sujet de la mesure des pressions et des températures principales. La lecture des manomètres métalliques, pour la mesure des pressions, ne présentait aucune difficulté. Pour les pressions inférieures à 10 kilogrammes par centimètre carré, j'ai utilisé le manomètre de précision M f , et, pour les pressions supérieures, c'est le manomètre étalon M., qui me servait. Mais c'est le maniement du manomètre

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à mercure qui a présenté des difficultés. La vapeur, en effet, venait se condenser dans le tube au-dessus de la colonne de mercure et y formait assez souvent des colonnes interrompues par des bulles d'air. Il fallait donc faire la correction due à ces colonnes d'eau en chapelet. En raison de cet inconvénient, les mesures par le manomètre à mercure n'ont pu être toujours aussi exactes que je l'eusse désiré. Cependant, lorsque les colonnes d'eau étaient sans discontinuité, ce qui s'est présenté quelquefois, la correction dans ce cas était certaine. Les thermomètres e, f plongeaient dans de petits dés en fer pénétrant à l'intérieur des tuyaux où coulait l'eau. J'avais eu la précaution de mettre du mercure dans ces dés, de manière que la transmission de chaleur aux thermomètres se fasse très rapidement. En fait, l'équilibre des colonnes des thermomètres était atteint en quelques secondes. On peut se demander si la température indiquée par ces thermomètres était bien la température moyenne vraie des courants d'eau. En ce qui concerne le thermomètre e placé sur le courant d'eau froide, il ne peut y avoir de doute, parce que la température de ce courant variait peu; mais il aurait pu ne pas en être de même pour le thermomètre /', qui plongeait dans un courant nécessairement peu homogène, à la sortie immédiate de l'éjecto, et dont la température, d'ailleurs, variait beaucoup d'une expérience à l'autre. Je pense, toutefois, que les températures relevées sont bien à très peu de chose près les températures moyennes véritables, car, en mettant un thermomètre dans le courant d'eau, à la sortie de la tuyère F, où la température était évidemment devenue uniforme dans toute la masse d'eau, j'ai constaté que ce thermomètre donnait toujours la même indication 1 que le thermomètre / à — de degré près, tantôt en moins, tantôt en plus ; et cette différence peut être attri-