Annales des Mines (1901, série 9, volume 20) [Image 50]

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bien que l'on ait employé aussi des sluices, auxquels l'eau de lamer était envoyée par des pompes à vapeur, et qu'on cite également, en 1899, l'emploi de

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Sur la plage, l'appareil de lavage le plus répandu est le berceau,

quelques dragues. En général, le

bassin du haut Y'ukon, aujourd'hui desservi par un chemin de fer, descendre une partie du fleuve en canot ou en traîneau, suivant la saison, et atteindre ensuite Nome en traversant ou en contournant la baie de Norton.

mineur, après avoir choisi son emplacement, creuse un trou de 0 m ,50 à l m ,S0 de profondeur. S'il rencontre un banc riche, il enlève tous les morts-terrains et lave les alluvions aurifères, soit sur place si la fouille a donné de l'eau, soit après transport au bord de la mer au moyen de sacs ou de brouettes. Au début, on s'est contenté de retenir l'or au fond du berceau au moyen de couvertures de laine, d'où la perte d'une notable

(Extrait par

M. BACHELLERY,

ingénieur des mines, du Preli-

minary Report on the Cape Nome Gold Région, Alaska, by

FR .

C.

SCHRADER

and

ALF .

H.

BROOKS ,

Assistant Geolo-

gists, U. S. Geol. Survey.)

quantité du métal, très divisé dans les placers littoraux. Un perfectionnement a consisté à garnir le fond du berceau de plaques de cuivre amalgamées, et, faute de pareilles plaques, certains mineurs ont eu recours à une mosaïque de dollars d'argent sur lesquels

ils

versaient du mercure.

L'amalgame recueilli

LES GITES MINÉRAUX DE L'ÉQUATEUR

est

Par M. C.

VAN

ISSCHOT.

ensuite distillé, le plus souvent dans une simple poêle. L'or des gisements du Cap Nome, obtenu par ces divers procédés, est en moyenne plus pur que celui de la région du Yukon et vaut de $ 18 à 19 l'once. Le climat de la presqu'île Seward, bien qu'encore arctique, est moins rigoureux, à latitude égale, que celui de l'intérieur de l'Alaska ou du bassin du Yukon. Les températures extrêmes qui y ont été relevées sont — 48° et + 24° C. avec une moyenne annuelle de — 3°. En hiver, la température moyenne de cette région est d'environ S 0 supérieure à celle du Klondike. Le détroit de Behring est rarement gelé dans toute son étendue, mais la côte est bordée, du commencement de novembre à la fin de mai, par une bande de glace d'environ 8 kilomètres de large. Le climat est relativement humide. La pluie et la neige sont très fréquentes, et la précipitation atmosphérique annuelle atteint 360 millimètres. Le moyen d'accès le plus rapide à la région du Cap Nome est la voie de mer. Les paquebots mettent une dizaine de jours du port de Seattle jusqu'à Nome. La côte n'offrant en ce point aucun abri aux navires, passagers et marchandises doivent être transbordés par canots jusqu'à la plage, opération qui donne lieu à de fréquents accidents. Cette voie n'est d'ailleurs praticable qu'en été. On peut également accéder au Cap Nome en débarquant au port de Skagway, ouvert toute l'année. 11 faut gagner de là le

Si l'on consulte la statistique de la production des métaux précieux dans les Républiques de l'Amérique du Sud, on remarque que l'Equateur occupe le dernier rang, situé entre

les Répu-

bliques du Pérou au Sud, et la Colombie au Nord, la première renommée pour sa production d'argent, et la seconde pour sa richesse aurifère; et, cependant, le territoire qui forme aujourd'hui la République

de l'Equateur a été, sous la domination

espagnole, un des principaux centres de production de l'or du « Nuevo Reino de Granada ». Les aventuriers espagnols s'avancèrent au-delà de la Cordillère orientale et fondèrent, dès l'année 1541, les districts miniers et les villes plus tard florissantes de Valladolid et Loyola, sur les bords de la rivière Chinchipe; au S.-E. de Coja, la ville de San José; celles de Logrono et Sevilla del Oro, avec l'exploitation de filons et alluvions aurifères, établissements qui furent entièrement détruits, en 1599, par les Indiens Jébavos, habitants des rivières tributaires de l'Amazone. Vers le milieu du xvi e siècle commença l'exploitation des alluvions aurifères de la province d'Esmeraldas, sur les bords des rivières de Santiago, Cachabi, Uimbi. Bogotà; et la fondation de la ville de Cavondelet, dont nous avons retrouvé les vestiges dans les forêts aujourd'hui inhabitées de la même province. Un autre district de grande production d'or, déjà en décadence lors du voyage de Humboldt, également visité par les compagnons espagnols de La Condamine, Jorge Juan et Ulloa, Tome XX, 1901.

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