Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 232]

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FONÇAGE

PAR

CONGELATION

DU

PUITS

4 DE

colonne, rompues par cisaillement, s'étaient déplacées; la partie inférieure de la colonne, comprise entre les niveaux 50 mètres et 28 mètres, s'était couchée contre la paroi du sondage, parce qu'elle avait été rendue libre par la fusion de la glace en dessous du point de rupture. On descendit alors une tige pointue qui devait pouvoir pénétrer dans la partie inférieure de la colonne et permettre de descendre la colonne de secours ; mais cette tige fut elle-même arrêtée à 50 mètres de profondeur par l'obstacle qui, la veille, avait arrêté la colonne de secours. Comme la tige qu'on venait de descendre n'avait pas assez de poids pour ramener les deux tubes de l'ancienne colonne à leur position primitive, on fît emmancher à •chaud, à l'extrémité du culot de la colonne de secours, une partie conique à pointe désaxée qui devait pénétrer dans l'espace commun aux deux sections de tubes, et, par suite de son poids, ramener les deux portions de tubes rompus à leur position primitive. Ce deuxième essai fut sans succès également. Pendant toute cette période de tâtonnements, la pose ■du cuvelage n'avait pas été interrompue, et on en était au deuxième anneau de la deuxième retraite, quand on se décida à employer le moyen suivant pour sauver ce sondage. A la profondeur de 40 mètres, on ouvrit une niche pour aller rencontrer le tube rompu ; une fois que ce tube fut dégagé, on descendit, par la partie supérieure, un fil à plomb dans l'ancienne colonne. Ce fil à plomb fut aperçu dans la niche en dehors de la colonne; il y avait donc bien une rupture avec déplacement des deux portions de tubes. On opéra alors sur la partie inférieure du tube une traction dans le sens contraire de ce déplacement et on put facilement introduire la colonne de secours au milieu du tube rompu (Voir fig. 1, Pl. XVII). Le tube de ce sondage p. 11 était remis en ordre et

LA

MINE

DE

FER

459

D'AUBOUÉ

marchait normalement, le 20 novembre, après onze jours d'arrêt. La cause principale d'un aussi grand nombre de ruptures a été l'emploi de tubes ayant déjà servi à un autre fonçage ; toujours ces ruptures se sont produites soit au joint d'un tube neuf avec un tube vieux, ce dernier ayant cédé, soit au point de jonction de deux vieux tubes. Il faut donc en conclure que, pour un fonçage nécessitant l'emploi de la congélation pendant une période aussi longue, on doit, de toute nécessité, n'employer que des tubes neufs essayés avec beaucoup de soin à la presse hydraulique. Le tableau ci-après résume les observations faites à ce sujet sur les premières ruptures de tubes. POSITION

DES

RUPTURES

DE TUBES CONGÉLATEURS

SURVENUES DEPUIS LE DÉBUT DU FONÇAGE JUSQU'AU

15

SEPTEMBRE

NATURE DES TUBES NUMÉROS

sondages

27 -29

août 1899

Y

A

RUPTURE

DE LA RUPTURE

des

DATES DES RÉPARATIONS

septembre 1899.... juillet 1899 août 1899 fit 1899 id. 1899 juillet 1899 août 1899 id. 1899 id. 1899 septembre 1899. . . 7-11 id.

POSITION

E.\TRE LESQUELS IL

13 -14 21-25 3 -4 12-13 16-17 23-25 13-14 8-10 5 8

1899.

Neufs

Vieux

1" joint

2' joint

3« joint

2 5 2e 2 7 1" o 9 28 11 2« 1 1 2 11 13 2 1" 2 13 2e 2 15 2e 2 ter (Provenance douteuse) 2e 6 bis Id. 2e 8 ter Id. colliers juxtaposés. — Présence d'un tube de 10 centimètres de longueur seulement.) P 20 bis P P P P P P P P P P P (2

2

3"

3' 3'

1

Les nombreuses autres ruptures constatées et réparées également au cours de l'achèvement du fonçage, depuis le 15 septembre 1899 jusqu'au 5 juillet 1900, ne figurent pas sur ce tableau, car l'observateur, fixé de bonne heure Tome XVIII, 1900.

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