Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 183]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

360

L'ATTELAGE

AUTOMATIQUE

DES

VÉHICULES

bonnes marques, qui donnent seuls des résultats satisfaisants ; et les coupleurs en acier ne reviennent pas actuellement à plus de 8 $. Au contraire du corps du coupleur, qui est soumis surtout à des chocs, la griffe travaille particulièrement à la flexion. Aussi l'emploi pour cette pièce de la fonte malléable n'est-il pas à recommander. De fait, les essais effectués semblent indiquer ici la supériorité de l'acier moulé ou du fer forgé. Enfin la cheville de l'articulation doit être faite en acier. Mais la bonne qualité du métal ne suffit pas, et ce n'est que grâce à certains procédés de fabrication que l'on peut obtenir des appareils vraiment satisfaisants. 11 faut, par exemple, dans les coupleurs en fonte malléable, durcir toutes les parties susceptibles de s'user. Un bon moyen pour cela est d'introduire en ces points, dans le moule, une partie métallique qui produit sur la fonte un effet de trempe. 11 faut renforcer autant que possible la garde, pièce que l'on ne saurait jamais faire trop robuste, puisque, actuellement, c'est là que se produisent la moitié des cas de rupture du corps du coupleur. Pour cela, on épaissit cette partie, et on la garnit de nervures. Enfin un point important et trop souvent négligé, c'est que les trous de la charnière doivent être pratiqués à la perceuse et non pas venus de fonte. Cette dernière manière d'opérer affaiblit, en effet, les pièces et enlève toute précision à la position et à l'ajustage de l'articulation.

SUR LES

CHEMINS

DE

FER AMÉRICAINS

361

II. — VÉRIFICATION ET ESSAIS.

Avant de mettre un coupleur en service, il importe de s'assurer qu'il remplit bien toutes les conditions nécessaires, tant au point de vue du bon fonctionnement que delà solidité. De là deux séries d'opérations : 1° Les essais géométriques servant à vérifier la forme des appareils ; 2° Les essais mécaniques servant à vérifier leur qualité. Essais géométriques. — Nous avons dit précédemment quel rôle capital joue dans un coupleur l'exactitude du profil. En présence de l'importance de cette question, l'Association des M. C. B. a dû s'occuper de trouver des moyens de vérification permettant de la résoudre pratiquement, et dès 1891 elle présentait deux appareils destinés à essayer les coupleurs (*). L'un d'eux est un double calibre permettant de vérifier par excès et par défaut les dimensions du bout de la griffe. Cet essai s'adresse spécialement aux griffes de rechange, qu'on est souvent obligé d'adapter à des coupleurs déjà en service. L'autre est un gabarit muni de trois pointes réglables au moyen de vis ; il doit pouvoir être introduit (*) Les dessins de ces instruments ont été publiés dans la Hailroad Gazette du 18 septembre 1891.