Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 166]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE 324 Caractères du bassin de Fuveau au point de vue hydrolo-

DÉS MINES DE GARDANNE A LÀ MER

des travaux, un assez long trajet souterrain à parcourir, et les masses souterraines dans lesquelles elles se déversent, en cheminant horizontalement, sont comme

Grâce à la régularité des couches, leur épaisgique. seur, leur pendage, la solidité des toits, l'exploitation de lignite dans le bassin de Fuveau serait d'une facilité exceptionnelle, si les questions d'exhaure ne venaient la compliquer et la rendre onéreuse ; aussi importe-t-il d'étudier le caractère du bassin de «Fuveau au point de vue hydrologique, et j'emprunte, à cet égard, les renseignements qui suivent au travail de M. Villot (*). « L'ancienne vallée de l'Arc" est un bassin complète-

ment fermé aujourd'hui par des hauteurs de calcaires secondaires, sauf Suivant le détroit d'Aix ou des Milles formant une lacune de quelques kilomètres dans cette ceinture secondaire qui limite au nord le bassin de Friveau, et suivant le détroit de' Berre par lequel le bassin a toujours communiqué avec les mers contemporaines. On doit considérer comme .à peu près évident que les - formations anciennes se continuent sous les deux détroits indiqués, comme des 'seuils recouverts, en sorte que l'on a en réalité, l'image d'un bassin grossièrement elliptique égueulé vers l'ouest, à l'extrémité de son grand axe, et rempli de dépôts alternativement perméables et imper-

méables. D'après cela, il semblerait que le régime aquifère que

l'on rencontrera. sera celui des niveaux du nord.

Pénétrant par les affleurements des couches perinéables, les eaux devraient y former des nappes plus ou moins horizontales, ayant entre elles une certaine indépendance, les saisons pluvieuses, en pareil cas, Corres-

pondant à un travail plus considérable des moyens d'exhaustion, mais ne compromettant jamais tout on partie des travaux. Si considérables que soient, en effet, les quantités d'eau tombées, elles ont, pour arriver au fond (*) VILLOT, mémoire cité.

un réservoir

commun. dans lequel viennent s'atténuer les fortes crues provenant des actions souterraines. « Il est bien loin d'en être ainsi dans la vallée de l'Arc di les travaux des mines partie de la

ont conduit les exploitants à lutter contre les eaux. Deux raisons peuvent en être indiquées. La première, c'est que les couches de combustible sont au sein d'un paquet essentiellement calcaire qui, bien que constitué par des roches imperméables en petit, est généralement perméable en grand, à cause des nombreux fendillements dont les bancs sont souvent sillonnés. Il résulte de là que ce qui tombe d'eaux zénithales sur les affleurements chemine à l'intérieur rapidement. « La seconde et la principale est la présence de cassures qui, sous les noms locaux de partens, moulières et failles, augmente dans une proportion considérable la faculté de conductibilité des eaux.

« Un parten est une simple cassure plus ou moins rée, sans dénivellation, ou avec une dénivellation serinsignifiante. Cela est fréquemment une moulière réduite à sa plus simple expression. « Une moulière est une cassure sans dénivellation du plan des couches, dont le plan est vertical et qui s'est Produite dans les roches du terrain à « Les failles remplissent tantôt lignite. l'office de barrages, "tantôt celui de conduites d'eau. cela dépend, entre autres choses, de l'épaisseur et de la compacité de leur remplissage. « On doit remarquer que toutes les

failles sont situées dans la partie sud du bassin, c'est-à-dire à l'intérieur ou au voisinage d'une sorte de le

golfe profond, déterminé par surgissement du promontoire secondaire de Regagnas.

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