Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 63]

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LES MOUVEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES

DANS LA RÉGION DE TEPLITZ ET DE BRËX

155 métres, on put alors épuiser le puits Victorine jusqu'à 145 mètres sans risquer de rouvrir les fissures obstruées, puisqu'on ne les soumettait au maximum qu'a une .surcharge de 12 mètres, au lieu de 20 mètres .qu'elles avaient à supporter précédemment. L'épuisement mené à bien, on établit un barrage définitif de ce côté ; en même temps, on referma la soupape du puits Dôllinger, et l'on put ensuite épuiser les niveaux inférieurs de la mine, oit

sondage semblable, foré à 20 mètres plus au Nord, donna lieu à un bourrage du même genre.: Le 3 mai, on put commencer le barrage définitif; venues d'eau avaient baissé, et, le 15 juin, tout était réparé,' sans que le niveau etit eu le temps de.fléchir sensiblement dans les sources de Teplitz, avec lesquelles la relation évidente du nouveau phénomène était cependant démontrée par les stations intermédiaires (Riesenquelle,. puits hydrostatique de 1892). Ces deux orifices intermédiaires permirent alors, comme ils pourront le faire dans tout cas semblable désormais, d'étudier les variations de la charge hydro-

l'on recommença -l'exploitation. On n'était cependant pas encore au bout des difficultés, et une dernière catastrophe s'est produite, le 24 avril '1897;

mais les mesures de prévoyance prises antérieurement ont permis d'en triompher sans grand'peine. 'Cette irruption d'eau s'est faite à partir des couches de Planer en tin point situé plus au Nord que les précédents, vers la cote 159. On avait déjà, depuis plusieurs mois, constaté dans une galerie de recherche quelques venues d'eau, au moyen des sondages préventifs Mentionnés plus haut ; mais on en était resté facilement maître; le 24 avril, l'eau commença soudain à couler en abondance ét, en quelques heures, son débit atteignit 4 mètres cubes par minute, à près de 18°. Tandis que les niveaux inférieurs de la mine s'inondaient, on parvint à faire dans la :galerie un barrage en argile de 0m,50 de hauteur, auquel on substitua ensuite une digue .en briques et ciment. Il fallut ensuite faire unsecond barrage plus à l'Est. En même temps, pour gagner du temps, on établit, dans toutes les galeries allant au puits d'épuisement, six

barrages en argile .de 1 mètre de haut, qu'on finit par monter jusqu'au toit des galeries. Cela donna le répit d'établir- des pompes plus fortes et d'abaisser peu à peu le niveau de l'eau.

Un sondage de 0'1,20, élargi ensuite à 0,60, avait été commencé au-dessus du ,.point critique. Quand il l'eut

atteint, on jeta par là des boules d'argile ; un second

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statique sur le trajet de Teplitz aux mines, .et, par le

moyen des vannes du puits, on a maintenant la possibilité,.

quand un point se trouvera menacé, de .le soulager en diminuant sensiblement sa charge. On voit, en résumé, quelles conclusions on peut tirer de cet historique, en ce qui concerne le régime souterrain des eaux thermales.

Parmi les diverses théories qui avaient été proposées pour expliquer le mode de venue des eaux de Teplitz, la plus vraisemblable se trouve être, aujourd'hui, celle de Posepny, d'après laquelle, ainsi que nous l'avons dit au commencement, ces eaux arriveraient de la -profondeur rapidement par quelques larges fissures du porphyre, et s'épancheraient, au-dessus de ce porphyre, dans la couche de conglomérat qui le recouvre immédiatement, ainsi que dans les couches de .Plimer. Cette hypothèse, que nous avons seulement., énoncée jusqu'ici, se trouve vérifiée par toute une série de, faits, 4 que ROUS pouvons rappeler sticcinctement. Tout d'abord, la venue profonde par les failles du. porphyre résulte du captage même de l'Urquelle et du sondage de '1887. En ce I qui concerne l'épanchement en nappes, on sait, depuis longtemps, que l'Augenquelle et les sources de SCIffilIC.II Tome XVI, 1899.