Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 62]

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LES MOUVEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES

DANS LA RÉGION DE TEPLITZ ET DE BRtiX

pour la suivre, approfondir les puits de captage le long dés fissures thermales : ce dont l'expérience précédente avait montré la difficulté. En outre, on avait toujours la préoccupation de ne pas manquer d'eau pendant la saison thermale:: ce qui eût porté à la réputation de Teplitz un coup fatal. D'autre part, on ne pouvait, comme la fois pré-

l'équilibre des pressions et peut-être de rouvrir ces fissures. On se résolut alors à employer un artifice hydrostatique ingénieux, et qui réussit complètement ; car, en moins d'un an (de février 1.895 au 30 janvier 1896), on arriva, par ce moyen, à barrer le nouveau point critique et, ce dont OR avait un moment désespéré, à sauver une

cédente, songer à bétonner à distance et sous l'eau une fissure, dont on ne connaissait pas cette fois l'emplacement exact, et oit il était impossible, vu la pression, d'aller travailler à l'air comprimé. Il se passa donc deux ans de pourparlers inutiles, pendant lesquels on laissa les

fois de plus la mine. Ce système, proposé par M. G. Bihl, consista d'abord à établir, en une- station intermédiaire entre le point critique et les sources thermales, une sorte de grand manomètre naturel, un puits hydrostatique absolument, étanche

mines inondées jusqu'au niveau de 165 mètres, exploitant seulement la partie supérieure des couches de lignite. Enfin, en février 1895, un changement de propriétaire des mines permit d'établir un nouveau projet, fondé sur les observations suiVantes On avait remarqué qu'a la fin de 1893 l'écoulement de

et en communication étanche avec le point d'irruption

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l'eau thermale vers les mines semblait avoir cessé. En effet, on avait pu Maintenir le niveau de l'eau dans la mine 20 mètres plus bas que celui de la source (162 contre 182), et- l'épuisement nécessaire (3 à.4 mètres cubés par minute) était néanmoins à peu près celui qu'on connaissait avant la catastrephe, c'est-à-dire ne comportait pas un supplément notable d'eau thermale à extraire. En même temps que cette communication avait paru s'interrompre, de grands effondrements s'étaient produits à la surface, et l'on pouvait supposer logiquement que les fissures, par lesquelleS s'était faite l'irruption d'eau thel male, avaient dû se trouver obstruées naturellement, et

obstruées avec assez de force pour résister à une surcharge d'eau de 20 mètres.

Il n'en résultait pourtant pas qu'on pût épuiser sans précaution la mine jusqu'au niveau de l'irruption Victorine (145 Mètres), c'est-à-dire porter cette surcharge à 37 mètres : on aurait, en effet, risqué ainsi de détruire

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Dbllinger : puits muni à sa base de soupapes régulatrices, manoeuvrables à volonté et dans lequel le niveau de l'eau. permettrait, à chaque instant, d'observer directement la charge profonde et ses variations, enregistrées sur un gra-

phique; en même temps, on serait libre ainsi d'agir sur elle presque à volonté : conception, on le voit, analogue à celle des puits de pression hydrostatique réciproque de François.

Ce puits fut mené jusqu'au- niveau (156 mètres). -de ce point d'irruption Düllinger. La soupape du barrage de ce point fut alors ouverte, et on laissa les eaux s'échapper librement dans les travaux, où on les maintint Seulement, au moyen de pompes, à 1 mètre au-dessous de ce point d'irruption, c'est-à-dire qu'en intercalant cette sorte de récipient intermédiaire on supprima la surcharge

de

20 mètres des sources thermales, plus 1 mètre de dépression, soit 21 mètres de diminution de pression au total.

Les conditions pour les sources thermales se retrouvèrent à peu près les mêmes que pendant les travaux de 1882, mais avec cette différence qu'on eut à maintenir. l'épuisement beaucoup moins longtemps : ce qui évita l'action directe sur ces sources. Le niveau d'eau général dans la région du puits Düllinger ayant été fixé ainsi à