Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 158]

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NOTE SUR LE SYSTÈME D'ENCLENCHEMENTS

PAR SERRURES BOURÉ

abattre à la fois qu'un seul des taquets installés au voisinage sur les voies 3 et 5, et que l'on renonce à manoeuvrer en même temps sur la jonction CD et sur la traversée AB, il suffira de deux clefs E. Les chiffres minima seront

serrure centrale ; les pannetons de ces clefs ne peuvent, en effet, être amenés en face des ouvertures par lesquelles ils peuvent sortir ; car, si l'on essaie de les faire tourner, ils sont arrêtés, d'un côté, par les arrêts e, de l'autre, par l'une des barbes r du pène correspondant. Ainsi, quand une des clefs a est retirée (ou peut être retirée) de la serrure centrale, toutes les clefs y y sont nécessairement emprisonnées. Inversement, si l'on tourne les clefs dans la serrure centrale (dans le sens d'une aiguille d'une montre), les pènes qu'elles actionnent se déplacent de droite à gauche, et leurs taquets ne se trouvent plus en regard des taquets h des pènes actionnés par les clefs y. En agissant alors sur l'une quelconque de ces clefs y, on fait mouvoir son pène de haut en bas ; les taquets h passent à droite des taquets f, et on peut retirer de la serrure centrale la clef y considérée. Mais alors les clefs a sôiit emprison-

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dès lors : 2 clefs a

2 clefs p

2 clefs y

2 clefs a

2 clefs

s.

On peut donc, soit laisser à la station la libre disposition

simultanée de toutes les aiguilles et de tons les taquets (sous la seule condition que les clefs des signaux couvrant la ou les voies que ces appareils permettent d'engager soient emprisonnées dans la ,serrure centrale), soit restreindre au minimum le nombre des clefs d'aiguilles et taquets pouvant

être extraits de la serrure centrale. La première solution a l'inconvénient d'exiger un temps trop long pour obtenir l'ouverture des signaux, lorsque toutes les clefs sont dehors, ce qui peut occasionner des retards aux trains. Dans le second cas, l'impossibilité de manuvrer plusieurs appareils à la fois peut constituer une sujétion fâcheuse; on évite, il est vrai, le danger de collision entre manoeuvres différentes, mais cette considération n'est guère à retenir dans les petites gares. En somme, dans chaque cas particulier, ce sera une question d'espèce, et l'on sera souvent Conduit à adopter une solution intermédiaire.

Deux clefs sont conjuguées entre elles dans la serrure centrale de ta même manière que le sont les clefs K et C dans la serrure représentée dans la fig. 12. Considérons, par exemple, dans la serrure centrale (fig. 1. -et 2, Pl. VIII) les clefs a et y. Dans la position des organes représentée par la fig. 2, les clefs GC penvent 6tre retirées de la serrure centrale. Les taquets des pènes., actionnés par ces clefs, se trouvent en

f

regard des taquets h des pènes. actionnés par les clefs y; ces derniers pènes ne .peuvent, 'par suite, se mouvoir, et, conséquemment, les clefs y Sont emprisonnées dans la

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f

nées dans cette serrure, car, si l'on essaie de les faire tourner, leurs pannetons rencontrent, d'un côté, les arrêts d, de l'autre, l'une des barbes s du pène correspondant, qui ne peut se déplacer, puisque l'un de ses taquets f bute it

droite contre le taquet h du pène de la clef y consi-

dérée.

La fig. 2 montre qu'il en est, pour les clefs a et comme pour les clefs a et y. Donc, quand une clef y ou E est retirée de la serrure centrale, toutes les clefs Ge y sont emprisonnées. Les clefs a sont donc conjuguées avec les clefs y et E. Les clefs p sont de même conjuguées avec les clefs

ets.

Les clefs a,

y, ô et E doivent différer évidemment

,ntre elles et différer de la clef fixe K, qui, elle, peut être la même pour toutes les armatures. La fig. 3 indique les formes que l'on peut donner à ces diverses clefs. Ce sont celles en usage sur le réseau du Nord.