Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 138]

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RECHERCHES CoNCERNANT LES EXPLOSIFS DE SURET É

NOTE A LA COMMISSION DU GRISOU

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tir de 8 p. 1001, même avec de très faibles charges (55 à 60 grammes), bien que leur température de détonation

l'allumage..avec une charge de 110 grammes ;

fût de 1.638° (grisoutine F) ou même seulement de 1.500'

produit l'allumage sous 2 centimètres_ de sable, mais n'a plus allumé sous 6 centimètres. Les expériences de la Cie de Liévin ont ainsi .nettement démontré, d'une part, l'accroissement de danger quand la charge augmente, même avec des explosifs à basse température de détonation, d'autre part, l'influence énorme

(grisoutines B et M et explosif de Sevran-Livry), dont voici les compositions : GBISOUTINE SUBSTANCES

r

GBISOUTINE

GRISOUTINE

B

M

Explosif Sevran-Livry

rage,

avec bour-

une charge de 240 grammes de grisoutine M

du bourrage sur l'accroissement de sécurité, l'absence Nitro-glyeérine Coton azotique Coton octonitrique Dynamite Azotate d'ammoniaque TOTAI

Température de détonation.

Avec bourrage

19,60p.100 0,10 »

80,00 100,00 1.638"

11,76

0,24 »

a .

0,35

19,65

»

9,5

88,00

80,00

90,5

100,00 1.500"

100.00 1.500"

100,0 1.501.1"

de sable sec , .simplement versé sur

l'explosif, pour des charges de 60 grammes, l'inflammation

des mélanges d'air et de gaz d'éclairage à 12 p. 100 a été empêchée par 2 centimètres de hauteur de sable pour l'explosif de Sevran-Livry, 5' centimètres pour les grisouB et M. tines Des hauteurs de 4 à 6 centimètres de sable ont rendu ininflammables les mélanges de gaz à 10 p. 100, même pour des charges allant jusqu'à 240 grammes de grisoutine M. La dynamite-gomme elle-même, avec une charge de

d'inflammation étant produite par des surcharges de sable augmentant beaucoup moins vite que le poids d'explosif,ce qui permet de penser « que les charges les plus fortes

« employées dans la pratique seront toujours rendues« inoffensives par une surcharge de sable relativement.. « faible et inférieure à 15 centimètres ». Enfin des essais d'inflammation de poussières faites à Liévin au moyen d'un canon horizontal placé dans l'axe d'un long tuyau en fer de Om,80 de diamètre, où les poussières inflammables étaient maintenues en suspension

par un ventilateur ont montré que 120 grammes de grisoutine-gomme (70 p. 100 d'azotate d'ammoniaque,

29,10 p.100 de nitro-glycérine et 0,90 de coton azotique)

à température de détonation égale à 1.8700 ont provoqué l'inflammation des poussières, tandis que 120 grammes des grisoutines. à température de détonation égale à 1 .500° n'ont pas enflammé les poussières.

85 grammes, n'a pu enflammer le mélange d'air et de gaz d'éclairage sous une hauteur de sable de 30 centimètres seulement ; alors que, dans les anciennes expériences de la Commission anglaise dirigées par sir F. Abe1,93 grammes de dynamite, bourrés avec 15 à 16 Centimètres de sable,

avaient allumé un mélange détonant d'air et de grisou. Dans les mélanges d'air et de formène à 10 p. 100, sans bourrage, les explosifs à 1.500° n'ont pas allumé avec une charge de 55 à 60 grammes, mais ont provoqué

Des essais ont été faits en octobre .1890 aux mines de Blanzy devant la Sous-Commission d'expériences de la Commission du grisou, en vue d'étudier l'inflammation des poussières -seules par les -explosifs de sûreté. Les explosifs étaient placés dans un canon en acier de 40 millimètres

de diamètre intérieur et 450 millimètres de

profondeur disposé au fond d'une galerie, la bouche légè--

rement inclinée vers le sol et dirigée vers .une planche Torne Xy, 1899.

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