Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 43]

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7-8 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES

effervescence aux acides et contenant 2 p. 100 d'acide phosphorique.

Je n'ai pas visité le synclinal de Montferrier, entre le Touyre et le Lossel, qui est peu intéressant, vu son éloignement de toute voie de communication praticable. D'après M. J. Roussel (*), le contact des schistes avec la griotte est occupé par des brèches, des conglomérats et des marnes noires calcarifères. Griotte de Villefranche-de-Confient. -- Gisement de On connaît l'importance des Prades (Basses-Pyrénées). exploitaÉons de marbre griotte situées dans les environs de Prades. Il était donc naturel d'aller examiner dans cette région la manière dont se présente le contact entre le dévonien et le carbonifère. Ce dernier affleure seulement au sud de la bande dévonienne, qui s'étend dans la direction Est-Ouest, à peu de distance de Prades et à laquelle vient s'arrêter l'embranchement du chemin de fer, au petit village de Villefranche-de-Conflent, qui forme le terminus de la ligne. Ce village, ainsi que l'ancien fort de même nom, sont bâtis sur une cluse étroite, pratiquée

par la rivière la Têt dans la masse griottique. Les exploitations de marbre, ainsi que les gisements de minerai de fer, abondent dans les environs et sont assez activement exploités. La griotte, très redressée, vient butter au Nord contre les schistes siluriens. Il ne peut donc y avoir de contact utile que sur le flanc Sud

de la formation dévonienne. J'ai trouvé en effet, en remontant la route qui va de Villefranche-de-Conflent à Olette, des schistes noirs qui marquent le contact, à environ kilomètre au sud de Villefranche-de-Conflent. Une intrusion de ces schistes dans la griotte a même donné

lieu à un petit travail de reconnaissance de date assez

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récente, visible dans un petit ravin à droite de la route au-delà du groupe scolaire actuellement en censtruction. Dans l'un et l'autre de ces gisements je n'ai pu trouver aucune trace de nodules. L'analyse de ces schistes m'a donné les résultats suivants Perte à la calcination Acide phosphorique

2,10

Gisement des Corbières (Aude). Le dévonien et le carbonifère des Corbières ont été l'objet de nombreux tra-

vaux, et cette dernière formation y est suffisamment développée pour avoir donné lieu, dans un passé déjà assez lointain d'ailleurs, à une tentative d'exploitation de "la houille. Paillette (*) signala le preniier l'existence du houiller dans cette région. D'Archiac (**), en 1859, reconnut l'existence de la griotte dans les Corbières. M. Viguier ("**) en a donné une étude détaillée avec coupe à l'appui et a . découvert un exemplaire d'Orthoceras bohemicum dans un nodule recueilli par M. de Rouville; Récemment enfin M. J. Roussel(****) a donné plusieurs coupes nouvelles du 1 dévonien et du permo-carbonifère des Corbières en les rapportant à la partie la plus ancienne de trois grands plis et

d'une ride transverse qui les croise ; de sorte que les couches sont disposées en bandes parallèles dans la direc-

tion Est-Ouest, et sont, en outre, en retrait de part et d'autre du plan axial de la ride transverse. Dans le flanc oriental de celle-ci, le secondaire ou le carbonifère reposent transgressivement sur le silurien supérieur. (*) Notice. sur lès mines de Ségure et de Tuchan (Annales des Mines, 3° Série, Années 1836 et 1839). (*") D'AncinAc, Les Corbières (B. S. G.), 2. Série. T. VI, n°2. (***) VimER, Etudes géologiques sur le département de l'Aude, p. 101 et suiv.

(*) J. ROUSSEL, /OC. cil.

17,40 p. 100

(****) ROUSSEL, loc. cit.