Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 111]

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EMPLOI DES SELS . CUIVRIQUES

POUR L'ANALYSE DES FONTES ET ACIERS

par gramme de métal, 50 centimètres cubes de chlorure double de cuivre et de potassium à 30 p. 100 de sel cristallisé, et on ajoute 4 à 5 gouttes d'acide chlorhydrique. La fiole est fermée par un bouchon muni de deux trous, qui livrent passage : le premier à un tube plongeant jusqu'au fond de la fiole, où il amène un courant d'acide carbonique- purifié, le second à un tube de dégagement. Pour simplifier l'installation de plusieurs essais simultanés, on peut disposer un certain nombre de ces fioles à la suite les unes des autres, en les réunissant par leurs tubes, comme des flacons laveurs, et en les plaçant sur un bain de sable ou de cailloux, de manière à les faire traverser par un seul et même courant d'acide carbonique.

essore vigoureusement à la trompe et on brûle finalement

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.

La liqueur cuivrique ayant été portée quelques secondes

à l'ébullition, pour chasser l'air, on laisse refroidir à 60° et on introduit les fragments métalliques pesés ; on établit le courant et on élève la température aux environs de 90-95°.

L'attaque se fait très rapidement et sans aucune perte appréciable de carbone. Des copeaux fins sont dissous en vingt minutes ; des fragments du poids de 500 à 800 milligrammes en une heure ; des morceaux de 5 grammes en deux heures et demie. Le courant d'acide carbonique a le double avantage d'agiter constamment le liquide, ce qui hâte beaucoup la

dans un courant d'oxygène, en ayant soin d'arrêter la vapeur d'eau par un tube en U, dont les deux branches droites contiennent de la ponce sulfurique, et la partie courbe du sulfate de cuivre déshydraté -à 200°, destiné à absorber les vapeurs chlorhydriques, comme l'a indiqué Blair (*). L'acide carbonique est retenu dans un appareil

pesé, comprenant un tube absorbeur à potasse et un second tube à ponce sulfurique, celui-ci destiné à ramener le gaz au même état de dessiccation que le premier, afin d'être sûr que l'augmentation de poids des deux derniers

tubes correspond exactement au poids de l'acide carbonique.

Nous avons effectué, avec ce nouveau dispositif, un grand nombre d'essais, en .faisant varier les conditions d'acidité du liquide et la température. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. La proportion de chlorure double a toujours été la même pour 1 gramme de métal; mais dans les quatre premières séries d'expériences (lignes horizontales), nous avions

ajouté 5 centimètres cubes et dans la cinquième série nous n'avons employé que 4 gouttes d'acide chlorhydrique par gramme de métal.

Les échantillons soumis aux essais étaient fort différents les uns des autres. L'analyse avait donné en effet

dissolution, et de former dans chaque fiole une atmosphère non oxydante, grâce à laquelle on évite la production

d'hydrate ferrique, toujours observée lorsque l'attaque se fait au contact dé l'air. Le disque mince de platine, agissant comme un élément de pile, facilite aussi beaucoup l'attaque du métal qu'il touche. Lorsque le dépôt de cuivre, formé au début de l'opération, a complètement disparu, on recueille sur un filtre (l'amiante le carbone resté insoluble, on le lave avec du chlorure acide et dilué, puis avec de l'eau bouillante ; on

Carbone Silicium Phosphore Soufre Manganèse

Tungstène

ACIER 1

ACIER 2

0,831

0,450 0,112 0,040 0,013 0,720 2,060

0,400 0,020 0,016 0,520

.

traces

ACIER 3

FONTE 4

FONTE 5

graphite 3,05 0,60 0,717 combiné 1,00 '2,43 1,720 0,610 0,310 0,058 0,052 0,046 0,035 0,065 0,034 2,940 2,080 0,730 »

(") Méthodes d'analyse des fontes, des fers et des aciers, par Ad. CARSOT (Annales des Mines, 2° sein. 1895).