Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 24]

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LE BASSIN CRTAC

11ASSIN CRÉTACÉ ut rinrEA11

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ne coupera pas le fond de la cuvette aptienne, mais en tout cas on peut prévoir que la plus grande partie de son parcours, sous là bande de Mimet, se fera dans les couches bégudiennes et fuvéliennes (fig. 2, Pl. III). Massif de l'Étoile. Faille du Pilon-du-Roi.

Au sud de la

bande de Mimet, comme je l'ai dit, on entre dans une - région toute différente : tous les terrains sont en place, dans l'ordre normal de stratification et, d'une- manière générale, ils inclinent doucement vers le sud. Entre les Bastidonnes et la Galère seulement,. sur 2 kilomètres de longueur environ, il y. a une légère retombée vers le nord. Il n'y a rien dans les affleurements qui justifie la notion généralement admise d'un pli renversé bordant au nord les massifs de la Nerthe et de l'Étoile ; nulle part

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cette coupe ("). Je crois maintenant, d'après la continuité avec les coupes relevées à la surface, que les dolomies en contact avec le bégudien ne sont pas le retour par plissement des dolomies rencontrées plus au sud, qu'elles en sont séparées par une faille, dont le passage est marqué par une zone de brouillage (fig. 12), et que, probablement, elles doivent appartenir à la bande de Mimet. La voûte d'infra-lias ne serait plus alors qu'une voûte surbaissée semblable à celle des .Bastidonnes, et conforme à la règle générale énoncée plus haut. Dolorraes

\\,e

13egudion

FIG. 12.

y Coupe de la galerie du Terme.

onite voit les couches se replier ni revenir sur ellesmêmes. Que la série commence avec le lias (tunnel de la Nerthe), avec le bathonien (tranchée de SeptèmeS) ou avec les dolomies jurassiques (Pilon-du-Roi et Notre-Damedes-Anges), c'est partout une série normale, avec pendage au sud. Il y a deux exceptions : à l'est des Bastidonnes, le callovien et l'oxfordien forment voûte, et les couches s'abaissent au nord jusqu'au néocomien (fig. 2 et 3, Pl. II), mais c'est une voûte très surbaissée, sans 'fortes pentes et sans indice de renversement, ni même de tendance 'au renversement. A l'extrémité est du massif, la galerie du Terme, creusée en tunnel près de la surface par la Compagnie de Saint-Savournin, a traversé les premières couches du massif, composées d'infra-lias. Ces couches qui, à partir

de là, le long de la route de Marseille, plongent réguliè-

La coupe de la tranchée. de Septèmes est curieusement instructive à ce point de vue. La bande de Mimet y est représentée par la zone a, par la brèche et par une lame. étroite de jurassique supérieur, continuation ininterrompue de la zone c. A 2 mètres environ plus au sud, cemmence

la série normale et régulière, débutant par le bathonien, et entre les deux on trouve une zone de terrains étirés, ou l'on .recennait des représentants du bajocien, du lias et même du muschelkalk (Voir fig. 7, p. 29). S'il y avait pli couché, ces termes seraient renversés, ce qui n'est pas. L'étirement des couches, réduisant à 2 mètres d'épaisseur une série de plusieurs centaines de mètres, est un phéno-

rement vers le sud, suivant la règle' générale, ont été trouvées dans la galerie formant voûte, et cette- voûte semble se replier sur elle-même en se couchant vers le

(*) Bull. Soc. géologique, 3* série, t. XIX, p. 1140. Les autres coupes de la même région, données par M. Collot, notamment la fig. 21 (coupe à 200 mètres au sud-est de Cadolive) admettent également un anticlinal renversé dans le bord de la série jurassique de l'Étoile; cette interprétation était toute naturelle, mais il est facile de voir, sur ces coupes et

nord. C'est, du moins, l'explication qui m'avait paru évidente; c'est celle qu'avait admise M. Collot en publiant

je l'ai définie plus haut.

clans le texte, que ce n'est qu'une interprétation. 11 n'y a nulle part d'autres terrains renversés que ceux de la bande de Mimet, telle que