Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 316]

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NOTICE SUR LE SÉLECTEUR PAUL DAVID

NOTICE SUR LE SÉLECTEUR PAUL DAVID

la matte blanche dans le traitement an convertisseur, on

peut y réduire une fraction de cette Matte,

couler

ensemble le bottom et le restant .de la matte, les séparer après refroidissement, puis enfin refondre la matte blanche

et la réduire par un second passage au convertisseur. Observons qu'on suit probablement un procédé de ce genre aux usines de MM. Vivian et Cl°, à Swansea. M. E.-D...Peters aurait été informé (*) .que MM. Vivian

constataient une perte de 2 p. 100 pendant la transformation au convertisseur de la matte blanche en cuivro métallique ; que, -dès lors, ils préféraient arrêter travail du convertisseur au moment où la matte blancL

y était produite et, employer le four à réverbère pou-. achever la désulfuration de cette matte., Nous doutons que l'information de M. Peters, soit exacte, parce qu,

l'expérience a prouvé à Éguilles que jamais, dans in, convertisseur bien conduit; les pertes n'atteignent un, pareille proportion. Il s'agit ici, bien entendu, des .perte,-

par entraînement, car on sait à quoi s'en tenir sur fixité du cuivre après les expériences péremptoires de Berthier qui ont prouvé combien ce métal_ est peu volatil. Nous croyonsplutôt que MM. Vivian, traitant des minerais

très divers et par conséquent de qualité très variable, ont recours au procédé du bottom, font .ce bottom an convertissgur et achèvent le traitement de la matte blanche purifiée au four à réverbère. Ils emploieraient donc très pralablement une. variante de la solution que nous avons qualifiée plus haut de bâtarde. M. P. David ne s'en est pas contenté et a voulu obtenir

d'un seul coup, en une seule opération, dans le même d'autre part, le d'une part, le bottom ; appareil, cuivre purifié à l'état métallique. Il obtient ce résultat au moyen ,du sélecteur. (*) Minerai Inclùsliw, vol. III, p. 230.

III. Description du sélecteur.

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La fig. 1, Pl. XI, est

une vue d'arrière du sélecteur, l'observateur étant placé

dans le prolongement de l'axe de rotation xx (fig. 3). La fig. 3 est une vue latérale, et la fig. 4 une coupe verticale en travers.

L'appareil- se compose d'une cornue A, en tôle, de k forme sphérique, munie -d'un garnissage en terre réfractaire de même forme, au moins dans la partie occupée par la matière soumise au traitement. Il se termine à sa partie supérieure Isar un gueulard e, véritable porte de

travail qui sert au chargement, au déchargement deS

matières et au dégagement des gaz. -- A sa partie inférieure, il porte une boîte à tuyères, c, en tôle, dans laquelle le vent est amené par la conduite C et l'axe creux d. Le fond de cette boîte est percé d'orifices w disposés en couronne et inclinés de telle façon qu'en y introduisant un fleuret on puisse pratiquer facilement les -

tuyères c au' travers du garnissage et dans la direction voulue. L'extrémité supérieure des tuyères débouche dans la cornue A au niveau du fond de Cette cornue (fig. 5), ou bien un peu au-dessus de ce niveau, si l'on craint que

l'air injecté ne mélange avec le reste de la matte les premières parties métalliques réduites ; mais cette préLatéralement,. la caution est ordinairement superflue. cornue A porte une poche b, également de forme sphérique, en tôle, qui lui est fixée par des tiges taraudées et des boulons ; il est donc facile de réunir ou de séparer les

deux vaisseaux. L'intérieur de cette poché est revêtu d'un garnissage en terre réfractaire. Il conimuniee avec la cornue A par un canal f. Deux orifices sont pratiqués dans la poche : l'un, supérieur, g, sert à nettoyer, ouvrir ou fermer le canal f ; l'antre, inférieur, h, sert a la coulée des métaux qui ont été recueillis dans la poche b au cours d'une opération. Un levier r permet d'ouvrir ou de La poche b, devant servir à fermer les deux orifices.