Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 311]

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614 NOTE SUR LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES

Cela étant admis, et nous en verrons tout à l'heure d'autres preuves, nous ne connaissons pas la teneur en soude des eaux qui s'élèvent le long de la faille, mais nous pouvons prendre pour type celle qui s'en rapproche le plus, celle de Saint-Léon, et en Conclure un minimum de la quantité d'eau superficielle non alcaline que contenait l'eau de chaque source avant l'approfondissement du forage Alice. Grande-Source Jeanne-d'Arc Saint,Léger. Bert. Alice. Élisabeth

1 partie d'eau de SLLéon ± 0,057 + 0,34 ii ± 0,43

I

+ 1,6 ii

+2 + 2,6

parties d'eau douce

Quant à la potasse, elle n'existe qu'en très petite quantité (-1 environ du poids de la soude, rapport à peu près 20

constant et analogue à celui des eaux de Vichy). Dans ces conditions, son dosage, effectué par des chimistes différents, 'est trop sujet à erreurs pour que l'on puisse en tirer aucune conclusion. Pour la chaux, le tableau des teneurs, d'après les mêmes analyses, est le suivant. Teneur en CaO par litre.

Saint-Léon Grande-Source Jeanne-d'Arc. Saint-Léger Bert

0,559 0,650 0,745 0,674

Alice

0,632 0,587

Élisabeth.

(*)

11 y a bien, comme on doit s'y attendre, accroissement (*) L'analyse de 1867 réunit la chaux et la magnésie sous forme de carbonate.

NOTE SUR. LES SOURCES MINÉRALES DE POUGUES

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rapide de la teneur en chatix à partir de la faille vers l'ouest. Mais cette teneur atteint un maximum vers la source Jeanne-d'Arc et, à partir de là, décroît jusqu'aux limites occidentales du bassin, lentement d'abord, puis brusquement de la source Alice à la source Élisabeth (*) Le diagramme (fig. 4, Pl. VII) ou l'on a porté en abscisses

les distances à la faille, et en ordonnées les teneurs en chaux et soude, met bien en évidence cette loi. On conçoit que, si la dissolution du calcaire augmente bien continuelle-

ment la quantité totale de chaux transportée par un litre d'eau venant de la faille à mesure qu'il chemine dans le cal-

caire, l'afflux d'eau douce peut cependant devenir tel, à partir d'une certaine distance, qu'il compense et au delà l'accroissement de la teneur en chaux. D'oit le maximum

observé. Mais, si l'explication est exacte, on doit, en défalquant l'afflux d'eau douce précédemment calculé, en

rapportant les teneurs en chaux à l'eau alcaline seule, trouver des proportions de chaux régulièrement croissantes depuis la faille vers l'ouest. C'est ce que nous ferons en considérant les variations du rapport du poids de chaux au poids de soude par litre (fig 5). .

Saint-Léon Grande-Source

Jeanne-d'Arc Saint-Léger Bert Alice

Élisabeth

Cet

Distance raille

Rapport 1.7,(7,

190 mètres

0,73 0,90 1,31 1,26

à la 250 320 380 660 940 955

(Mêmes analyses que ci-dessus.)

?

2,48 2,77

La diminution après maximum se transforme bien en accroissement continu, sauf légère

divergence pour

(1 La magnésie suit la même loi, mais, comme elle est moins soluble, son maximum est plus voisin de la faille, à la Grande Source : l'accroissement est plus rapidement compensé par l'afflux d'eau douce.