Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 29]

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SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE 51

mogénéité que son apparence tend à lui faire attribuer. Dans -toute la carrière,- la masse s'est, montrée saturée d'humidité. Les échantillons n° 4 et n° 5 ont été pris, en

Craie desséchée

Charge par centimètre carré, ayant amené l'écrasement total Nombre des essais

effet, auprès de deux puits, dont le premier sert à l'aérage,,,

et le second à l'extraction

leur saturation n'est pas

moins complète que celle des échantillons prélevés dans d'autres endroits, éloignés de toute comMunication avec le jour. L'ancienneté des chantiers ne joue non plus aucun rôle.. Aucune trace de dessiccation causée par le temps ne s'est fait. sentir depuis que la masse crayeuse a été fouillée par la main de l'homme, dans la carrière dont il s'agit. Divers essais de résistance exécutés sur la craie desséchée l'appui des recherches précédentes ou saturée d'eau.

chef des Ponts et Chaussées. Elles sont consignées dans une note inédite. Les échantillons étaient taillés sous forme de cubes de 1 .décimètre de côté. Les uns étaient complètement desséchés dmis- une étuve On la température dépassait de beaucoup 100°,_ sans atteindre jamais le rouge. D'autres étaient complètement humectés. La moyenne de six essais a donné, pour la craie saturée,. une quantité d'eau égale en volume à 386 décimètres cubes par mètre .cube; et égale, en poids à 24,3 p. 100 de la craie desséchée. La craie des Moulineaux est donc tout à fait analogue, comme porosité, à celle de Bougival. Cependant sa résistance al:écrasement s'est montrée supérieure tant à l'état sec qu'après imbibition. Elle a été la suivante

86,2

18,6

2

6

D'après ces chiffres, la résistance de la craie saturée

d'eau n'atteint pas le quart de celle de la craie bien

desséchée, et la diminution de résistance est sensiblement la même pour les échantillons prélevés par ToUrnaire aux Moulineaux et pour ceux que nous-même avons fait tirer de la carrière de M. Pointelet, à Bougival. Delesse, dans quelques essais du même genre auxquels il s'est livré, a. trouvé pour la craie d'une carrière (non désignée), située à ISsy, les chiffres suivants Charge d'écrasement

par centimètre carré

nous citerons quelques expériences sur la craie des carrières des Moulineaux (commune d'Issy, département de la Seine), auxquelles s'est livré, en 1876, l'un de nos prédécesseurs, Tournaire, alors inspecteur général des carrières de la Seine, en collaboration avec Michelot, ingénieur en

Craie saturée kilog.

kilog.

Craie desséchée

36,4 23,6 12,9

à l'état naturel imbibée- d'eau

Ici la résistance s'est abaissée au tiers, à peu de -chose

près.

Des variations se constatent sous ce rapport suivant les bancs et suivant les localités. Ainsi, deux essais, exécutés en mai 1894, sur des

échantillons . de

craie provenant de

la

carrière de

Mme re Motte à Bougival, par M. Janet, ingénieur des Mines, après imbibition d'eau, ont produit l'écrasement sous des charges de 23,9 et de 36,9 kilogrammes -, chiffres très supérieurs à ceux que nous avons précédemment cités. Différences que présente la résistance de la craie suivant le sens de la compression. Lés écarts considérables cons-

tatés entre les charges limites, . suivant les échantillons soumis aux épreuves, paraissent dus en partie à- la contexture des échantillons eux-mêmes ; ils peuvent encore avoir d'autres causes.

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