Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 323]

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DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES DE M. VILLOT 639

Où s'est accomplie la plus longue partie de sa carrière, j'ai' retrouvé la trace profonde de ses travaux et de son action... Il y réalisait la conception que nous:. devons nous faire de notre mission d'ingénieurs des mines. Il avait le sentiment,

mine de Rancie, legs du moyen-âge pour son organisation ouvrière attardée dans notre siècle, dont la discordance. avec les nécessités économiques actuelles eût amené une

-l'instinct de l'autorité dans ce qu'elle a de sain, de sauveur pour la société à tous ses degrés. En même temps il se sentait vivement sollicité par tout ce qui Coneerne le bien de l'ouvrier et son meilleur intérêt, si souvent dénaturé. Il était attiré vers ces rudes travailleurs des mines, .

pour eux-mêmes, et nullement par le désir d'aucunepopularité personnelle.

Mais c'est quand il fut appelé dans lé Conseil général.. des Mines que j'ai pu mieux encore le connaître: lia tenu parmi nous une grande place. La chaleur de son exposi-tion, sa clarté d'explications, la justesse de son jugement,.

ruine inévitable, sans l'effort salutaire qui vient d'être accompli en sa faveur par les Pouvoirs publics, après avoir été laborieusement préparé par le Service des Mines. Villot en a été le principal artisan ; et, en outre du succès de cette bienfaisante réforme administrative, nous lui devons une intéressante étude historique et technique sur cette mine célèbre. On a dit avec raison que.ce qu'il y a de plus grand dans l'homme n'est pas l'intelligence, mais le cur. Les beaux

travaux de notre ami ne doivent-donc pas nous laisser

le soin attentif avec lequel il préparait ses rapports le

oublier ses. nobles et attachantes qualités. C'était un coeur très chaud ; il était chaleureux et entraînant en paroles, en même temps que bienfaisant, constant dans l'action efficace

donnaient beaucoup d'influence. Il meurt officier de la Légion d'honneur, dans le grade-élevé d'Inspecteur général des Mines de 20 classe. Mais je

et persévérante. Les hommes de cette trempe se jugent par leurs fruits. Pour l'apprécier à sa véritable mesureil suffit de jeter les yeux sur la famille qu'il a fondée. Vous

tiens à dire que, par l'âge auquel il avait su atteindre ce premier échelon, il était nécessairement marqué pour la 1" classe de ce grade, c'est-à-dire pour le sommet de la hiérarchie ; et, de l'assentiment de tous, il en était abso-

la connaissez; vous savez quelle union y régnait entre tous,

lument digne.

tant de devoirs austères, l'art régnait dans ce milieu. sous une forme charmante et très élevée. Ce ne sont

Il m'eût fallu quelques recherches, pour pouvoir voussignaler ses principaux travaux. Deux d'entré eux, tout au moins, me reviennent en ce moment à la mémoire, parcequ'ils ont abouti, sous sa plume, à de remarquables notices insérées dans les Annales des Mines.

La première de ces questions est relative à cette bellecréation de la galerie d'écoulement an niveau de la Mer,.. du bassin de lignites des Bouches-du-Rhône, qui fournitl'exemple le plus écrasant peut-être ,de la lutte du mineur, contre les eaux souterraines.

L'autre sujet concerne cette curieuse et dangereuse

quel respect environnait le chef aujourd'hui perdu, dorénavant remplacé par cette courageuse et aimable femme qui a captivé ét embelli sa vie. Vous savez qu'à côté de pas là des créations vulgaires ; C'est l'empreinte par-

lante de celui qui n'est plus. De - cet ami si cher, il. ne reste aujourd'hui qu'un souvenir sur cette terre, et une âme qui vient de retourner chrétiennement à Dieu, en qui il avait foi.