Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 65]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

122

NOTICE NÉCROLOGIQUE ,SUR AIMÉ BLAVIER

son ardeur passionnée pour le bien. Au Sénat, sa parole éloquente et lucide était écoutée avec. déférence dans les questions de finance et d'économie politique et sociale. Il est l'auteur de nombreuses publications, parmi lesquelles figurent notamment un mémoire sur les propriétés du schiste ardoisier d'Angers (1853) et un essai sur l'industrie ardoisière d'Angers (1863), couronné par le Conseil général de Maine-et-Loire. L'industrie ardoisière de la région doit à son initiative la plupart de ses progrès : création de la Scierie mécanique (1851) et de la tréfilerie (1853) ; expériences sur le tirage des coups de mine par l'électricité (1857-1887), sur l'éclairage électrique (1861-1878), sur l'exploitation en remontant par gradins renversés (1863-1880); installation de la pompe de la levée Napoléon (1883) pour la

protection des carrières et du bourg de Trélazé contre les inondations du bassin intérieur; organisation des Chambres de dépenses, des caisses de secours, des caisses

de retraites, des sociétés ,de prévoyance mutuelle pour les ouvriers (1855, 1862, 1892). Depuis le 1.e" mars 1865, et non sans regret, il avait cessé d'appartenir officiellement au Corps des Mines, qu'il a toujours considéré cependant comme une seconde famille.

Doué de très brillantes facultés, d'une activité infatigable, d'une vivacité d'esprit tout exceptionnelle, jointe aux qualités d'un excellent cur, Aimé Blavier s'impose au souvenir de tous ceux qui l'ont connu comme une personnalité éminemment vigoureuse et sympathique. Ingénieur, industriel, agriculteur, soldat toujours prêt à tous les dévouements, il réalise le type de l'hornnu, d'action, de ceux qui se dépensent sans compter, et qui

contribuent le plus à la défense et à la grandeur de la Patrie.

NOTE SUR LA SÉPARATION DES CHARBONS PULVÉRULENTS 123

NOTE SUR LA

SÉPARATION DES CHARBONS PULVÉRULENTS PAR L'ACTION D'UN COURANT D'AIR

Par M. PARENT, Inenicur des fabrications de la Ci. d'Anzin.

On sait combien la présence de charbons pulvérulents rend difficile le lavage dés houilles ; avec des eaux noires, chargées depoussier, le classement des menus ne se fait plus bien, le coefficient de perte au lavage augmente: et, (le plus, les menus lavés, chargés de poussier, retiennent

une quantité d'eau telle qu'on est obligé de les sécher dans des fours spéciaux avant' de les transformer en agglomérés. Tous les directeurs de lavoirs cherchent donc à éliminer les pulvérulents avant lavage : ils y par-

viennent en général tant bien que mal à l'aide de tamis en toile métallique dont ils règlent l'inclinaison. Les Allemands, grands fabricants de coke, ont cherché la solution du problème dans une autre voie ils, ont soufflé préalablement les charbons menus à laver, de ma-

nière à entraîner les pulvérulents par un courant. d'air. Nous-même avons réalisé à Anzin, depuis quelques années, des appareils fondés sur le même principe. Nous

allons successivement décrire lès appareils de la mine Rheinpreussen, de la mine Zollverein, des fosses SaintLouis et Lagrange (Compagnie d'Anzin). Mine Rheinpreussen.

A la mine Rheinpreussen,. d'après

.description donnée .dans le Bulletin de la .Société de