Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 194]

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La 'tôle de Quincy était, à ce qu'on dit, d'un numéro de

fabrication supérieur d'une unité à la précédente; mais ses qualités réelles ne répondaient guère à sa désignation commerciale, insuffisante elle-même, d'ailleurs, pour l'emploi. Des éprouvettes découpées aux points 1, 2, 3, (lig. 10) ont accusé aux essais de üaction (') NUMÉRO

RÉSISTANCE

p. 100

31,3

moyenne

0,39

34,5

32,9

0,79

3

38,7

moyenne

4

40,2

39,5

En long

En travers...

A f. LONGE)." EN

kg:

de l'Éprouvette

2,40

Il est vrai que les éprouvettes en long, celle n° 1 surtout, avaient été prélevées tout près de la cassure,: et que

toutes quatre l'avaient été dans une tôle dont la courbure, primitivement circulaire, était devenue, par l'effet de l'explosion, celle que représente le rabattement en traits ponctués MNP-(fig. 10). Mais d'autres éprouvettes, décou-

pées à l'écart des cassures dans la tôle supérieure de la virole d'arrière, non déroulée par l'explosion, ont donné : RÉSISTANCE kg unn,

En long

ALLONGEMENT

p. 100

37,6

moyenne

7,10

33,0

35,3

2,40

37,9

moyenne

2,80

37,1

37,5

0,79

1

En travers

On remarque, non seulement les faibles valeurs, Mais l'irrégularité des allongements. « Avant même toute mesure d'allongement (e), l'aigreur de la tôle se manifestait par le mode de rupture des éprouvettes, qui cédaient brusquement sous l'effort, sans contraction de la section de rupture. Les essais de pliage ont également donné de mauvais résultats. » On Efforts subis; matage; formation de criques. a YR combien différentes étaient les propriétés méca-

niques de la tôle de la chaudière de Boulogne, suivant le sens. Or, par suite d'un usage tenant à des commodités de construction, ainsi qu'au désir d'écarter le plus possible du feu les clouures circulaires, c'est clans le mauvais sens que cette tôle avait été employée à la construction du bouilleur, c'est-à-dire que les fibres, si l'on peut employer ce mot, étaient parallèles aux génératrices du cylindre. Dans ces conditions, le cintrage put déjà fatiguer la tôle. Puis, il est à peu près certain, tant d'après les constatations faites sur la Clouure de droite, symétrique de celle qui nous occupe, que d'après les renseignements recueillis sur les procédés ordinaires du constructeur, que le brochage fut employé pour ajuster la rivure.. Enfin, l'assemblage, une fois rivé, fut chanfreiné et maté, exclusivement à. l'extérieur, d'une manière vicieuse et capable d'amener la fissuration de la tôle intérieure. En effet, ce matage, qui avait pour but d'assurer l'étanchéité par un contact exact de la tôle extérieure contre la tôle intérieure; ne fut pas effectué en refoulant lé métal de la tôle extérieure sur lui-même, mais en recourbant le Lord extrême de cette tôle en un bec saillant, qui pressait l'autre feuille métallique d'une manière locale et intense, tandis que, en arrière de ce bec, il se produisait .

(*) Effectués, à la prière de M. l'ingénieur des Mines Janet, par les soins obligeants de la C.'. des Chemins de fer (le l'Ouest.

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LE LONG DES RIVURES DE CHAUDIÈRES

SUR UN MODE PARTICULIER D'AVARIES

(*) Extrait du rapport de M. 'Janet,.