Annales des Mines (1896, série 9, volume 10) [Image 169]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

330

THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

approximation par leurs cercle

osculateurs respectifs. Si on cherche les rayons de courbure des courbes I et II ob trouve que, lorsque PF coïncide avec OF, le rayon de

courbure de la roulette II est égal à

c

+ c)

(a = OP,

2a c = OF) et est le double de celui de la base de roulement I.

D'autre part, le rayon de la base de roulement est égal au rayon 'de la- circonférence des inflexions. Il en résulte que le mouvement du mécanisme à manivelle, dans les limites oh il suffit de le considérer, revient au mouvement d'un mécanisme à la Cardan et qu'on peut

THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

331

(cercle II) est mobile. Dans le roulement du cercle II sur le cercle I, le point P engendre une cardioïde qui, pour la position indiquée du point P, est osculatrice avec le

cercle décrit de 0 comme centre avec le rayon OP. Si on prend deux autres points A1A2 du tender, symétriques par rapport à l'axe, chacun d'eux engendre une cardioïde dont on peut déterminer très simplement le centre de courbure Bi ou B2, par la construction de Savary. L'accouplement sera formé par trois barres A1131, OP, A2B2 reliées àla locomotive et au tender par des chevilles placées à leur extrémité,

le regarder comme résultant soit du roulement du cercle osculateur II sur le cercle osculateur I, soit du roulement de la circonférence des inflexions du mouvement direct III sur-la circonférence des inflexions du mouvement inverse I (fig .

23). Dans cette figure, les hachures indiquent les

membres supposés fixes.

Fm. 24.

FIG. 23.

Maintenant que le mouvement relatif qu'effectuent la

'locomotive et le tender l'un par rapport à l'autre est ramené au roulement de deux- cercles connus, on peut 1.° Trouver des mécanismes d'accouplement réalisant ce mouvement

2° Reconnaître si les accouplements employés dans la pratique satisfont aux conditions théoriques. Accouplement formé de trois barres d'attelage (fig . 24). La locomotive (cercle I) est supposée fixe et le tender

Un tel attelage constituerait en réalité une liaison invariable,. si l'on ne ménageait un certain jeu entre les chevilles et les oeilletons des barres d'attelage. Il est possible de donner aux trois barres des longueurs égales ; il suffit de déterminer convenablement la position

des points Ai et A., en partant de l'hypothèse que le rayon de courbure de la cardioïde engendrée par ces points

doit être égal à OP. Accouplement formé de barres d'attela geet de tampons.

Le rôle rempli par les deux barres d'attelage« A