Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 168]

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LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE

LES MINES D'OR DE L'AUSTRALIE

fluor, de la pyrite. En certains points, on trouve aussi de la columbite et de la molvbdénite. Ces granites semblent donc se rapprocher des granulites ou même des pegmato-granites. Bien qu'ils soient recoupés par un grand nombre de veines

région de l'ouest ; c'est le bed-rock des placers de Balla-

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de quartz et de dykes do pegmatites à tourmaline, ils donnent cependant de magnifiques pierres à bâtir; c'est ainsi qu'a Melbourne un grand nombre de monuments publics ont été construits avec la syénite de l'île de Gabo. A côté des granites, on rencontre une autre roche dési-

gnée sous le nom de trapp, à feldspath gris-verdâtre, d'apparence quelquefois porphyrique, elle est alors formée d'amphibole horiiblende englobant des cristaux de feldspath et de quartz; quelquefois aussi elle présente une struc-

ture amygdaloïde. Ces trappS semblent présenter des variétés nombreuses ; on les trouve désignés sous les noms

de trapps feldspathiques. porphyres feldspathiques, porphyres granitoïdes et porphyres syénitiques. Dans tous les cas, la ligne de séparation entre les trapps et les granites est difficile à tracer ; le granite passe insensiblement à l'une ou à l'autre des variétés de trapps, qui sembleraient ainsi simplement constituer des accidents du granite. Soit au contact des granites, soit au contact des trapps, on constate, d'ailleurs, toujours un métamorphisme profond

des schistes du commencement de la période Silurienne. ERE PRIMAIRE.

Période silurienne. Les terrains do la période silurienne

foraient la majeure partie de la chaîne de partage qui limite au sud le bassin de la rivière Murray. On leur attribue une épaisseur supérieure à 12.000 mètres. Au -point de vue des mines d'or, ils présentent une très grande importance ; non seulement ils constituent la .roche encaissante des filons de quartz aurifère, mais ils s'étendent 'encore au-dessous des alluvions aurifères de la

rat, de Creswick, de Bendigo, de Daylesford, etc., et, c'est sur ce bed-rock qu'on trouve les graviers les plus riches et les plus grosses pépites. A la base, les schistes qui alternent avec les grès présentent un caractère ardoisier bien net, qui diminue dans

les assises supérieures. Partout les couches sont fortement plissées, et il en résulte une multitude de plis synclinaux et anticlinaux ; mais, tandis que le pendage de ces plis est très voisin de la verticale (60 à 90°) pour le silurien inférieur, il diminue dans le silurien supérieur, où il varie de 45° à 80°.

Au point de vue lithologique, les grès et les schistes forment les terrains dominants ; cependant, dans le silu-

rien supérieur, plusieurs assises de calcaire à encrines affleurent dans la vallée de la Thomson. Quelquefois, on trouve des lits de quartzites durs ; les conglomérats et les brèches sont rares. Généralement la schistosité est parallèle à. la stratifica-

tion; mais, en bien des points, le plan dé clivage des schistes fait avec le plan de la stratification un angle plus ou moins grand. De là sont nées des idées inexactes sur le mode de gisement de certains gîtes aurifères ; n a

pu croire que les veines métallifères recoupaient les strates lorsqu'on se trouvait simplement en présence de gîtes interstratifiés. Peut-être ces gîtes interstratifiés sent-ils plus fréquents qu'on ne l'a admisjusqu'à ce jour, du moins lorsqu'il s'agit de gîtes encaissés dans des schistes primaires. C'est le cas de la plupart des filons de Bendigo ; il parait de même certain que le gîte d'argent de Broken Hill, dans la Nouvelle-Galles du Sud, est également interstratifié. On a divisé les terrains siluriens de la province de Vic-

toria en deux. étages : le silurien intérieur et le silurien supérieur.