Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 135]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

969

ÉTUDE ADMINISTRATIVE

SUR LES MINES DE RANCIÉ

du mode actuel, qu'établi de façon à assurer avant

La première est la richesse du gîte entre. les niveaux de Becquey et de la République et même au dessous. J'ai parlé plus haut de la galerie de ce dernier niveau..

toute chose un bénéfice à la mine, il représente un minimum d'encaissement, puisque, à la fin des opérations de l'année, la participation aux bénéfices pourra, plus tard, lui apporter un complément plus ou moins fort. Ajoutons que, si le prix du minerai s'élève sur le marché, la journée -de l'ouvrier s'élèvera parallèlement.. Ce sera à la Direction à apprécier avec prudence cette élévation possible .en établissant son budget au début de l'année de façon à ,éviter tout mécompte, surtout dans les premiers temps, on il est si capital de reconstituer la réserve. Le bénéfice de l'année augmentera, si l'on tient la main-d'oeuvre basse. Disons enfin qu'il paraîtrait qu'une extinction des dettes de la population minière se dessine. En somme, l'Administration centrale, i force de persé. vérance et aussi par une juste appréciation des côtés contingents de l'oeuvre à accomplir, a substitué, par une oeuvre

transactionnelle, à une situation devenue intolérable, un état de choses infiniment meilleur. Plus haut, j'ai eu occasion de mentionner le nombre croissant des articles contenus dans les divers règlements qui ont successivement

régi l'affaire. On se souvient que celui de 1833 n'ei. comptait pas moins de 97. Le nouveau n'en renferme plus

que 46, et il englobe, en outre, une ordonnance et un décret qui en portaient 15 à eux deux. L'idéal serait d'arriver à plus simple encore ; l'avenir y pourvoira.

Avenir de Rancie'. Si maintenant, interrogeant l'avenir, on se demande quelles peuvent être les destinées réservées à Rancié, particulièrement dans quelles mesures pourront revivre les anciens projets de descente économique si ballottés, puis enterrés il y a 25 ans, op se trouve en présence de deux questions que les travaux actuellement en cours sont appelés à résoudre, ce semble, dans un bref délai.

263

Étudiée par le Service des Mines, et commencée en 1883,

elle a, après un parcours de 800 mètres dans le terrain ,calcaire qui forme le mur (lu gisement, recoupé son prolon-

gement et l'a atteint au-dessous d'une partie riche à Bec-

quey, soit à 80 métres plus haut en verticale ; les travaux de reconnaissance qui Se sont développés depuis -cette époque, après avoir donné quelques inquiétudes, se présentent mieux maintenant. La question est d'une telle

importance que, bien que le capital de réserve (ancien fonds spécial) soit bien faible aujourd'hui, on n'a pas hésité à en consacrer une bonne partie dans le budget de l'année 1895, pour poursuivre la voie de fond et aller par elle rechercher le prolongement en profondeur des parties

fécondes déjà connues et exploitées aux niveaux supérieurs. Si cette étude, qui ne peut durer plus de deux ou, trois années, n'aboutissait qu'a un insuccès, ce serait à bref délai la fin de Rancié. Mais, comme je l'ai déjà dit plus haut, les faits aujourd'hui connus présentent les faits acquis

sous un jour satisfaisant (*). Écartons donc cette sombre hypothèse, et envisageons l'éventualité favorable. Il est ,évident, d'abord, que l'abatage et l'extraction se feront d'après les méthodes rationnelles en usage, qu'il sera dit adieu sous peu au gaspillage plein de danger, au gourbatage barbare, dont j'ai présenté le tableau dans le travail actuel. Il est -non moins évident que, sous peu, tout le roulage se fera par la galerie de la République. Alors se posera à nouf,*) Aujourd'hui, la galerie de la République a déjd une centaine de mètres d'allongement dans le niveau géodique, et une traverse horizontale qui part du toit vers le milieu de la partie reconnue a 19m,50 de Ioneneur, en plein minerai avant de rencontrer le Mur.