Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 13]

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DU TRANSVAAL

LES MINES D'OR

du déVonien- 'supérieur, Homalono tus Hers chelli , Spirifer

antarcticus, etc.: ce qui confirmerait l'âge dévonien, généralement attribué sans preuves aux conglomérats aurifères du Witwatersrand. .Peut-être, un jour, cette série à fer oxydé et magnétite aura-t-elle une importance d'un autre genre ; car il nous paraît bien vraisemblable que ces oxydes de fer, si abon-

dants aux affleurements, résultent d'une altération de pyrites de fer qui doivent former de grandes Masses en profondeur ; c'est là, pour nous, un chapeau de fer analogue- à celui qui recouvre tons les grands gîtes de pyrite,

par exemple Ceux de la province d'Huelva en Espagne que nous avons décrits autrefois. Or, comme l'or est, dans le Witwatersrand, constamment associé à la pyrite .de fer, il n'y attrait rien d'impossible à ce qu'en quelques points de ces couches on rencontrât de l'or exploitable on aurait alors un gisement d'or analogue à ceux qui existent si fréquemment sous forme d'hématites aurifères au Brésil ("). Nous devons ajouter cependant, que deux essais faits par nous sur des échantillons de ces grès à. magnétite ont donné seulement des traces d'or : ce qui, en un pays oit il reste encore tant de gîtes reconnus à mettre en valeur, était peu encourageant. Au-dessus de cette première série de terrains, nous. rencontrons, en continuant la coupe des terrains vers le. Sud, une importante masse de grès et conglomérats aurifères, qui peut avoir environ 7.500 mètres d'épaisseur, sérié qui, ainsi que tous les terrains primaires du Witwatersrand, n'a encore fourni aucune trace de fossile, en sorte que son âge reste indéterminé et n'est qu'hypo(*) On peut remarquer notamment la ressemblance de ces grès à magnétite avec les grès contenant des veines de pyrite aurifère interst'affilées dont l'Ecole des Mines possède quelques échantillons (1162,. Mine de Rapazos au Brésil).

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thétiquement rattaché au dévonien supérieur (old red sandstone). "Ce sont ces couches sur lesquelles portent toutes les exploitations. Comme nous nous réservons de lés

décrire ultérieurement en détail, nous n'en donnerons ici qu'une idée succincte. D'une façon générale, les terrains qui constituent cet étage sont presque exclusivement formés d'éléments quart-

zeux (quartz ou quartzites antérieurs) en fragments plus ou moins fins et plus ou moins arrondis, soudés par un ciment siliceux et parfois pyriteux et constituant, suivant la grosseur de ces éléments roulés, des quartzites fins ou grossiers et des conglomérats. Dans ces conglomérats et ces quartzites, mais particulièrement dans les conglomérats, on trouve, à un grand nombre de niveaux, sur une épaisseur totale de plusieurs milliers de mètres, des traces d'or plus ou moins fortes, et quelques-uns des conglomérats donnent lieu aux mines importantes que' nous voulons étudier plus tard. La série des conglomérats comprend, du Nord au Sud, c'est-à-dire stratigraphiquement de bas en haut : le Riet-

fontein reef, ou du Preez's reef ; puis, la série du MainReef, formée du North reef rarement exploité, du MainReef, du Main-Reef leader (*) et du Seuth reef ; plus au

Sud, l'Elsburg reef ou de Paaz reef, le Burd reef

ou

Monarch reef, inexploités, le Kimberley ou Battery reef donnant lieu à quelques travaux ; enfin, le Blackreef, dont les conditions de dépôt et le mode de formation sont tout différents ("").

(*) Un leader (littéralement conducteur, chef) est, dans une série de couches, ici dans le Main-Reef, une veine mince de minerai. (**) On a donné à tous les tronçons de reefs, surtout dans les extrémités Est et Ouest du champ aurifère, oè les assimilations sont plus difficiles, une série de noms distincts qu'il nous parait sans intérêt de reproduire ici. Notons seulement que le Bothas reef de l'ouest parait correspondre à la série du Main-Reef.