Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 205]

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MÉTHODES D'ANALYSE 'DES FONTES,

DES FERS ET DES ACIERS.

phitique), la différence entre les deux nombres représente

place les deux tubes dans un bain-marie, où on les main-

le carbone combiné ou dissous (carbone du carbure et carbone de trempe). C'est la méthode la phis sûre, en admettant que le graphite soit exactement représenté par le carbone resté insoluble après l'action de l'acide chlorhydrique ou azotique, de la potasse et de l'éther.

tient à 100° pendant une demi-heure ou trois quarts

Pour obtenir directement une estimation approximative de la teneur en carbone combiné ou dissous, on a souvent recours au procédé colorimétriqUe connu sous le nom de procédé Eggertz. 11 se pratique de la façon suivante Le métal doit être en poudre- ou en limaille aussi fine

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d'heure, jusqu'à ce que la dissolution soit bien terminée des deux côtés (*). On se sert habituellement d'un bassin en cuivre (A) avec tôle percée de_ trous (B) formant couvercle et laissant passer le haut des tubes et la tige d'un thermomètre; ce bassin est rempli d'eau recouverte de quelques grammes de paraffine pour empêcher une .évaporation trop rapide.

que possible. On en pèse Ogr,10 qu'on verse dans un tube d'essai ; on le dissout par de l'acide azotique de 1,20 de densité; celui-ci doit être bien exempt d'acide chlorhydrique, qui donnerait à la solution une teinte verdâtre. La quantité d'acide azotique à employer peut être sans inconvénient un peu trop forte ; elle ne doit pas être trop

faible, afin de ne pas donner avec l'eau une teinte trop sombre, qui ferait estimer trop haut la teneur en carbone. Les quantités adoptées sont 3..3,5 d'acide pour 0,,10 d'acier tenant moins de 0,30 p. 100 de carbone; 3 de 0,25 à 0,30 de 0,30 à 0,50 .5 de 0,50 à 0,80 6

'de 0,80 à 1,00 plus de 1,00 ou pour 0g,,05 de fonte blanche. .

On traite en même temps et de la même façon 0,10 d'un métal type, de nature peu différente et dont la teneur

en carbone a été déterminée aussi exactement que possible par l'une des méthodes précédentes. L'acide azotique est mesuré rapidement dans un vase gradué et versé en égales quantités dans les deux tubes; l'attaque se -fait vite, et il se produit souvent des flocons briitiS' Mi noirs, qu'il faut dissoudre par agitation. On

On refroidit rapidement les deux tubes en les plaçant dans l'eau froide et les protégeant contre la lumière, qui produit, à la longue, une atténuation de la teinte. S'il y un dépôt noir de graphite, il faut le séparer en faisant passer la solution sur un petit filtre d'amiante qu'on lave ensuite avec quelques centimètres cubes d'eau. Il doit, 'd'ailleurs, toujours y avoir au moins autant d'eau que d'acide pour que Von n'ait pas à craindre la coloration due à l'azotate de fer concentré. Les deux solutions à comparer sont reçues dans deux tubes en verre bien blanc, ayant même calibre et même épaisseur , de 30 centimètres cubes de capacité ; ces (*) On peut aller plus vite dans certains cas spéciaux, mais la coloration est alors un peu plus foncée; elle est plus claire, au contraire, lorsqu'on chauffe seulement à 80 degrés pendant 3 heures, comme Eggertz l'avait indiqué d'abord. Tome VIII, '1895.

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